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Dossier 100 jours : Samih Jammal en liberté provisoire

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Dossier 100 jours : Samih Jammal en liberté provisoire

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Après la libération de Vital Kamerhe et Daniel Shangalume, les principaux acteurs du détournement de fonds publics désormais libres
Par YHR

Samih Jammal a bénéficié, hier mercredi 11 mai, d’une ordonnance de mise en liberté provisoire au niveau de la Cour de cassation. Coaccusé de Vital Kamerhe dans le dossier de détournement des fonds alloués au programme 100 jours, le Libanais qui s’est toujours déclaré ” Ounocent ” dans cette affaire, devra donc quitter la prison centrale de Makala, où l’homme a passé plus de deux ans. Mais comme la Cour de cassation a retourné le dossier à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, pour un nouveau jugement, Jammal n’a pas encore vu le bout du tunnel.

114 millions de dollars

Agé de 82 ans au moment de son interpellation, fin février 2020, l’homme d’affaires ne pouvait s’expliquer sur l’utilisation de la majeure partie des plus de 114 millions de dollars perçus dans deux contrats conclus en mars 2019, pour fournir 4 500 logements préfabriqués.

Sa société accusait d’énormes retards dans la livraison.

Vital Kamerhe, ancien directeur de cabinet du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a bénéficié de la liberté provisoire en décembre 2021. L’homme avait été condamné en appel à 13 ans de travaux forcés, alors que son coaccusé Samih Jammal écopait de 6 ans de la même peine, contrairement au premier juge, qui les avait tous condamnés à une peine de 20 ans de réclusion.

Pots-de-vin

Daniel Shangalume dit “Massaro”, neveu de l’ancien directeur de cabinet du Président de la République, écroué pour la même cause, a bénéficié lui aussi, depuis la semaine dernière, de la liberté provisoire. Il a ainsi quitté la prison. Incarcéré depuis mai 2020 après un mois de cavale, l’ancien cadre la Société Nationale d’Assurance (SONAS) était accusé d’avoir servi d’intermédiaire entre son oncle, responsable des travaux de 100 jours, et Samih Jammal.

Trois principaux chefs d’accusation étaient donc retenus contre lui : corruption, blanchiment de capitaux et outrage au chef de l’État. En clair, il était reproché à Shangalume d’avoir reçu des pots-de-vin notamment une parcelle de terrain d’une valeur de 100.000 dollars de la part de Jammal pour faire passer son dossier auprès de Kamerhe, en vue de l’attribution de l’important marché.

L’accusation d’outrage au chef de l’État était en rapport avec des propos tenus par ” Massaro ” le 8 avril 2020, jour de l’arrestation de Vital Kamerhe, alors qu’il accordait une interview à une chaîne de télévision. Ainsi, quasiment tous les auteurs de ce cas emblématique de détournements de deniers publics se retrouvent libres.

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