Formation assurée par la Lifded pour une initiative appuyée par la Cirgl, la Giz et l’UE
Par LKT

Des jeunes du district de la Tshangu, pour la plupart des jeunes violents, sont formés sur “l’éducation à la paix” par la Ligue des femmes pour le développement et l’éducation à la démocratie (Lifded), dans le cadre d’un programme qui bénéficie de l’appui notamment de la Conférence internationale de la région des grands lacs (CIRGL). Un programme initié aussi en faveur des jeunes de la région des Grands lacs.

C’est une formation de trois jours qui a commencé le 16 mai dernier en la salle de promotion du lycée Sainte Germaine, au quartier 7, à Ndjili, l’une des communes de la partie Est de Kinshasa concernées dans le cadre de ce programme. Elle prend fin ce mercredi 18 mai 2022 et bénéficie également de l’appui de l’Union européenne (UE) et de la Coopération internationale allemande (GIZ).

Plusieurs intervenants, membres de la Lifded, ont assuré cette formation qui a eu plusieurs sous-thèmes, parmi lesquels la résolution pacifique des conflits, la non violence active, la construction de la paix, le leadership transformateur et autres.

La coordonnatrice nationale de la Lifded, Grâce Lula Hamba, a précisé qu’il s’agit d’un programme amorcé il y a quelques mois sur l’implication des jeunes dans les actions positives de construction de la paix. Il concerne les communes de Masina, Ndjili et Kimbanseke.

“Les bourgmestres de ces communes avaient pris part au lancement du programme, ainsi que le commandant de la police du district de la Tshangu”, a relevé la coordonnatrice Grâce Lula. Et de préciser, “ce sont des jeunes violents, pour ne pas dire Kuluna, que nous sommes en train d’accompagner pour qu’ils puissent se désengager de la violence et devenir utiles à la société”.

Elle a ajouté aussi que ” ce ne sont pas des formations académiques qui sont données. Nous allons dans la vie pratique, ce qu’ils vivent au quotidien, nous prenons des exemples. Nous greffons ces exemples à ce qu’ils vivent au quotidien pour les orienter vers comment mieux faire et sortir de la violence”, a-t-elle martelé.

Pour le premier jour de la formation, c’est un “comte lega” qui a été pris dans les répertoires des comtes de la partie Est du pays, plus précisément à Bukavu, pour faire voir comment naissent les conflits, les guerres. À partir de cet exemple puisé dans ce comte, il a été relevé comment tout un village est entré dans la guerre à cause du manque d’écoute, manque de tolérance. “Une guerre qui a entraîné plusieurs morts”, a démontré Grâce Lula.

Après la formation, les participants vont restituer ce qu’ils ont reçu à d’autres jeunes. “Ils seront désormais des artisans de paix”, a conclu la coordonnatrice nationale de la Lifded.