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Lors d’un atelier de plaidoyer: des députés nationaux s’approprient le projet de loi contre la traite des personnes

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Lors d’un atelier de plaidoyer: des députés nationaux s’approprient le projet de loi contre la traite des personnes

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Par Tantia Sakata

La salle des spectacles du palais de peuple a, mercredi 18 mai 2022, servi de cadre à un atelier de plaidoyer à l’intention des députés nationaux financé par l’USAID. Il était question de permettre aux parlementaires de s’approprier le projet de loi contre la traite des personnes en République Démocratique du Congo, afin d’avoir de la matière et des arguments pour le défendre pendant la grande plénière et en commission, a indiqué la présidente de la Commission du Genre, Famille et Enfant de l’Assemblée nationale, Christelle Vuanga.

« On s’attend qu’il y ait une loi qui va combler le vide juridique parce que la République Démocratique du Congo n’a pas une loi spécifique qui peut réprimer la traite des personnes. Nous sommes heureux que cette loi a été envoyée directement vers ma Commission, ce qui explique que la majorité de ces victimes sont soit des femmes et des enfants », a-t-elle déclarée.

Le Conseiller technique de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), Fils-Lien Ely Thelot a, au nom de Chef de mission,signifié que depuis deux années son Organisation sensibilise la population sur les différentes pratiques pouvant être assimilées à de la traite des personnes en RDC, accompagne les victimes de cette violation grave de la dignité humaine et offre à ces dernières une assistance holistique en vue de leur réinsertion sociale.

« Aujourd’hui, tous les acteurs de première ligne dans la lutte contre la traite des personnes sont unanimes à reconnaître que l’urgence porte sur la criminalisation de la traite des personnes sur l’ensemble du territoire congolais. Il faut une loi spécifique qui permet de poursuivre et de condamner les trafiquants d’êtres humains en RDC », a-t-il signifié.

Il a également salué les efforts du Chef de l’Etat congolais et des membres du gouvernement pour combattre la traite des personnes dans le pays au cours de ces trois dernières années. Une volonté politique manifestée notamment par la création de l’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des Personnes (APLTP), l’élaboration de la stratégie nationale, la mise en place des mécanismes de référencement des victimes et l’instauration d’un centre d’appel gratuit pour dénoncer les cas de traite.

Représentant de la Coordonnatrice de l’APLTP, Eric Kuku a notifié que le vote de ceprojet de loi rentrera dans l’histoire de la RDC qui, pour la première fois, aura une loi répressive à portée générale relative aux infractions en matière de traite des personnes.

Ce projet de loi établi par le Ministre des droits humains, adopté en conseil des ministres et transmis à l’Assemblée nationale, dit-il, a l’avantage d’enrichir le code pénal congolaisen y ajouter un arsenal des infractions en matière de traite des personnes visant essentiellement la protection de la dignité humaine telle que consacrée dans l’article 16 de la constitution.

Conseiller au Ministère des Droits Humains, Pierre Matuka Matuka, a interpellé les parlementaires disant qu’ils ne peuvent pas laisser impuni l’une des graves violations des droits humains, à savoir le trafic des êtres humains. « Nous espérons vivement qu’à l’issue de ces travaux et grâce à votre soutien nous aurons en RDC une loi incriminant particulièrement le trafic des êtres humains.

Ce qui consolidera notre engagement à promouvoir les droits de l’homme », a-t-il ajouté. Pour le député national Daniel Safu qui soutient la proposition de ce projet de loi a rappelé que toute la lutte congolaise qui remonte avant l’indépendance s’articule autour de la dignité de l’être humain, avant de souligner que c’était également le combat de prophète Kimbangu. « Nous sommes en retard parce que chez nous la dignité humaine est bafouée alors qu’ailleurs c’est une valeur par excellence », a ajouté l’élu de la circonscription de Mont-Amba.

Il est d’avis que l’être humain mérite de la considération, a droit à la dignité et bénéficie de tous les droits, mais lorsqu’il y a traite des personnes, l’homme perd certaines valeurs et certains de ses droits.« Je salue l’implication du Chef de l’Etat en créant une l’APLTP et demande aux députés d’accompagner ce projet de loi, d’autant plus que ça relève de la dignité de nos électeurs », a-t-illancé comme message.

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