Par Marcel Tshishiku

Le Cadre de concertation permanent de la femme congolaise (CAFCO) Asbl a lancé un plaidoyer parlementaire, à l’issue d’une matinée citoyenne organisée hier mercredi 18 mai dans la ville de Kinshasa, avec les partis politiques sur « La participation politique de la femme et l’intégration du genre dans la loi électorale ».

Dans le discours de circonstance du Représentant résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), lu par son délégué Joseph Oji, l’objectif principal de la matinée est de renforcer le dialogue entre les partis politiques et la société civile, dans le but d’identifier les meilleures pratiques devant aider à un positionnement adéquat des femmes dans les institutions publiques.

Dans cette optique, le PNUD indique que le processus électoral qui s’est déjà mis en place avec l’installation de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) se poursuit avec le débat parlementaire sur la loi électorale, afin de rendre compte de l’impératif d’une réflexion proactive pour la prise en compte du genre dans les stratégies électorales des partis politiques.

Ainsi, il était question d’élargir les connaissances sur les instruments juridiques et politiques internationaux, régionaux et nationaux relatifs à la promotion du genre, pour faire l’évaluation de la conformité des partis politiques aux exigences contenues dans les divers traités, conventions et normes favorables aux besoins spécifiques des hommes et des femmes, notamment en termes de la représentation de leur leadership au sein de l’espace de prise de décision.

Il a été également analysé les rôles des partis politiques dans la promotion du genre, de manière à soutenir les efforts des femmes en cette période préélectorale qui s’annonce comme un challenge pour jauger du visage réel des partis, notamment en ce qui concerne leur réceptivité par rapport aux besoins de femmes en termes de leur alignement sur les listes électorales et leur accompagnement de manière appropriée pour en faire des pions gagnants lors des scrutins à venir.

« Enfin, la présentation sur les stratégies de CAFCO pour soutenir le leadership des femmes permettra de mettre en valeur les efforts menés dans le cadre du plaidoyer parlementaire en vue de disposer d’une loi électorale plus sensible au genre », a enchaîné Joseph Oji, insistant sur une implication plus grande des partenaires techniques et financiers comme le National Democratic Institute for International Affairs (NDI), ONU Femmes et le PNUD.

Pour cette dernière agence du système des Nations Unies, l’enjeu est de consolider sa gouvernance démocratique, en tenant compte de la reconnaissance des droits et une implication plus grande des femmes à côté des hommes dans les instances de prise de décision. Les élections à venir sont une opportunité à saisir. Mais, les choses devraient se préparer dès maintenant.

Le discours d’ONU Femmes a été prononcé par Mme Clémentine Sangana. Les mots de bienvenue et de clôture de la matinée ont été prononcés par la présidente de CAFCO. Plusieurs partis politiques ont été représentés à la matinée. C’est le cas de l’Engagement Citoyen Pour le Développement (ECIDé) ; du Mouvement de libération du Congo (MLC) ; de Nouvel élan ; de l’Union pour la Nation congolaise (UNC), de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS)/Kibasa ; de l’UDPS/Tshisekedi ; du Parti pour l’Unité Nationale (PUNA)… ainsi que les ONG de la société civile.