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Loi électorale : augmentation du taux de participation des femmes aux prochains scrutins éxigée

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Loi électorale : augmentation du taux de participation des femmes aux prochains scrutins éxigée

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Par Tantia Sakata

Depuis l’ouverture des débats sur la loi électorale à l’Assemblée nationale, les organisations de défense des droits des femmes ne cessent de hausser la voix pour exiger l’augmentation de quotas des congolaises sur la liste électorale des partis et regroupements politiques aux prochaines échéances électorales.

Certains mouvements de femmes exigent même le respect de la parité homme-femme, pendant que d’autres tiennent, dans un premier temps, au respect du quota des 30% pour les formations politiques lors du dépôt des candidatures à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).

Selon plusieurs défenseurs des droits des femmes, le vrai problème se situe dans la loi électorale qui doit avoir un caractère contraignant dans son article 13, afin de rejeter toute liste électorale qui ne prendra pas en compte la représentativité paritaire aux différents niveaux des élections. Ils tiennent surtout que le dernier paragraphe de cet article 13 soit modifié pour devenir contraint dans le but d’assurer la grande participation des femmes.

Ainsi, cet article 13 stipule ” …on entend par liste, un document établi par les partis politiques, les regroupements politiques ou le candidat indépendant. Chaque liste est établie en tenant compte de la représentation de la femme et de la personne avec handicap. La non représentation de la femme ou de la personne avec handicap ne constitue pas un motif d’irrecevabilité de la liste concernée “.

La modification notamment de l’article 13 de la loi électorale qui fait encore débat au niveau de la Chambre basse du Parlement doit amener la gent féminine de monter au créneau pour continuer à réclamer ce droit déjà concédé par la Constitution rd congolaise. Surtout que cette loi mère de la République consacre la parité homme-femme dans son article 14, quoi de plus normal de pouvoir exiger cela lors de l’établissement de la liste électorale.

Les députés nationaux invités à s’aligner !

Les députés nationaux devraient normalement s’aligner pour augmenter le nombre des femmes notammentau sein de deux Chambres du Parlement qui ne représente pas encore grand-chose. Selon les chiffres publiés en janvier 2020 dans un rapport de l’Union interparlementaire, une organisation mondiale des parlements nationaux, la RDC est classée à la 150ème place sur 189, avec 12% de femmes à l’Assemblée nationale et 20% au Sénat.

L’absence des femmes ou leur faible taux de représentativité sur la liste électorale constitue un handicap majeur en ce qui concerne leur nombre à des postes électifs. Un véritable contraste, lorsqu’on sait que la population congolaise est constituée a plus de femmes que d’hommes. “Comment expliquer qu’une catégorie majoritaire soit malheureusement sous représentée dans toutes les institutions du pays?”, une question que se posent certains de ces membres de la défense des droits des femmes

Comme qui dirait, les congolaises ont encore du chemin à parcourir avant de voir leur lutte sur la parité être couronnée de succès. Il faut également une volonté politique ferme pour mettre en application les lois reconnaissant les droits de la gent féminine en RDC. Les choses doivent notamment bouger dans les partis politiques et les regroupements politiques censés envoyer les listes électorales à la CENI.

Actuellement, tous les regards sont fixés sur l’Assemblée nationale, puisque la loi électorale encore sous examen devrait normalement répondre à la préoccupation des organisations de défense des droits des femmes. A une année de l’organisation des élections générales dans le pays, il faut que les femmes, évoluant au sein des formations politiques, soient fixées sur leur sort par rapport à la loi, qui ne doit pas dépendre des humeurs des chefs des partis et des regroupements politiques.

Le destin des politiciennes est pour le moment entre les mains des députés nationaux qui sont appelés à reconnaître la place des femmes, au lieu de les exclure parce qu’elles sont femmes. Des élus du peuple qui n’auront aucune excuse à présenter lorsqu’ils auront à rendre compte devant leurs électeurs constitués en grande partie par des femmes.

Selon les observateurs avertis, dans un jeu démocratique tout le monde a sa place et seul le souverain primaire, détenteur du pouvoir, aura à décider sur qui faut-il voter. En d’autres termes, il ne revient pas à une catégorie de personnes de se liguer pour faire prévaloir leurs propres intérêts au-dessus de ceux de la femme.

Surtout dans une société où l’apport de l’homme et de la femme est nécessaire pour son développement. Pour tout dire, le monde est considéré comme un oiseau qui a besoin de ses deux ailes pour mieux voler; tel est l’image de la participation des êtres féminin et masculin pour l’épanouissement de l’humanité.

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