Par Bamporiki Chamira

Avant-hier mardi 21 juin 2022 autour de 12 heures à Kintambo Vélodrome, un groupe compact de passagers à destination du marché central a failli mettre du feu aux bus en stationnement à cet arrêt d’intérêt vital pour la population de la capitale!

Pour la petite histoire, tout avait commenté lorsqu’un ” chargeur-receveur ” très zélé annonça à brûle pour point à la clientèle que le prix de passage à bord pour le parcours annoncé (Kintambo Vélodrome-Marché central) est passé du simple au double; en clair de 500FC à 1.000 FC!

Ne pouvant retenir leur colère, les passagers se sont mis à proférer de violentes menaces à l’endroit du ” chargeur-receveur ” et du chauffeur invisiblement apeuré, parlant d’un simple lynchage en règle à la destruction pure et simple du véhicule en exploitation!

En réponse aux récriminations justifiées de passagers, le ” chargeur-receveur ” s’est évertué à parler confusément mais en s’adressant cette fois-là aux passants en ces termes : ” mais pourquoi les Kinois s’étonnent-ils aujourd’hui de la hausse de prix de transports ? Les produits pétroliers et les cossettes de manioc proviennent d’Ukraine. Si la guerre se poursuit dans ce pays, tenez-vous bien, les prix sur le marché de biens et de services dans la capitale et ailleurs ne seront pas à la portée de tout le monde “!

Qu’en pensent les gardiens de l’ordre public?

Comme on peut le constater, le discours tenu par le “chargeur-receveur” en question à l’endroit des clients qui se trouvaient à bord du bus en stationnement le mardi dernier à l’arrêt Vélodrome et à celui de simples passants au moment des faits était truffé des mensonges tissés de fil blanc!

En effet, les produits pétroliers consommés par les transporteurs et les cossettes de manioc consommés par les familles à Kinshasa ne proviennent pas d’Ukraine ! Il faut indiquer par ailleurs que quand bien même les deux denrées d’importance proviendraient d’Ukraine leurs prix de devraient pas passer automatiquement du simple au double si pas davantage!

De plus en plus nombreux sont des citoyens à Kinshasa qui pensent invariablement que le contrôle de prix et les sanctions y afférentes (positives ou négatives) sont et demeurent le cadet de soucis de l’équipe aux commandes de cette métropole!

Tout le monde est porté à croire qu’un contrôle drastique de prix dans la capitale à tous les niveaux de responsabilités de l’Etat est susceptible de réduire de moitié la tension actuellement très perceptible au sein de la population. Qu’en pensent les gardiens de l’ordre public et de la sécurité à la veille des échéances électorales déjà à l’horizon?