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Aujourd’hui à la Halle de la Gombe: Néonazisme, révisionnisme et mystère dans le film «l’homme de la cave»

Cinéma CULTURE & MEDIA La Tempête des Tropiques

Aujourd’hui à la Halle de la Gombe: Néonazisme, révisionnisme et mystère dans le film «l’homme de la cave»

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Par YHR

Aujourd’hui Mercredi 06 Juillet à partir de 18H30 les cinéphiles vont pouvoir découvrir à partir de 18H30 à l’Institut Français de Kinshasa le film «L’homme de la cave ». Dans ce thriller psychologique français, réalisé par Philippe Le Guay, sorti en octobre 2021, on y raconte en 114 minutes l’histoire de Simon Sandberg (Jérémie Renier) de son épouse Hélène (Bérénice Bejo), de leur fille Justine (Victoria Eber), famille aisée parisienne dont le père, architecte, a des origines juives, qui vend une cave dans l’immeuble où ils habitent.

Imprudence

Jacques Fonzic (François Cluzet) Un homme mystérieux, ancien professeur d’Histoire dont la mère est décédée deux mois auparavant, approche les deux jeunes gens, expliquant vouloir y entreposer ses affaires. Acceptant de recevoir l’argent et lui remettant les clés pour le dépanner avant même la signature de la vente, le mari découvre que celui-ci s’est installé dans la cave, ayant utilisé le café d’en face comme toilettes. Il décide alors de lui prêter provisoirement une chambre d’appoint…

Profanation de cimetière

Mais peu à peu, sa présence va bouleverser la vie du couple. Partant de la profanation du cimetière de Westhoffen et les actions de déstabilisation de l’association néo-nazie, l’Aquila, un fait divers arrivé à un de ses proches, Philippe Le Guay a eu l’idée de départ de son opus.

Après « Les femmes du 6ème étage » et « Le coût de la vie », le réalisateur traite ainsi d’un sujet délicat et rarement traité frontalement en France , mettant en évidence le comportement manipulateur de cet homme, se positionnant en contradicteur harcelé par un « troupeau » de suiveurs, et trouvant oreille attentive chez certains voisins, voire chez la fille même du couple.

Le film aborde aussi, par la succession d’avocats aux stratégies différentes, comme par les tentations de passer de la négociation à l’action, un questionnement fort légitime sur l’attitude que la société doit avoir vis à vis des complotistes comme des négationnistes, la censure de leur parole ne faisant que nourrir les soupçons de véracité de leurs dires.

Complotisme

François Cluzet campe un homme aux multiples facettes, face à un Jérémie Renier réfléchi, au contraire de son frère David (Jonathan Zaccaï), « soupe au lait ». Quant à la mise en scène de Le Guay, elle apparaît comme volontairement austère, l’essentiel de l’action tournant autour d’une copropriété vieillissante.