Type de recherche

Flambée de prix de maïs à Kinkole : la Bralima pointée du doigt

ECONOMIE La Tempête des Tropiques POLITIQUE

Flambée de prix de maïs à Kinkole : la Bralima pointée du doigt

Partager


Par DMK

Aliment de base pour plusieurs ménages à Kinshasa, le maïs connait une flambée de prix ces derniers jours sur le marché local, alors qu’en cette période de récolte, le prix de cette denrée devrait être plutôt à la baisse.
Cette situation inquiète de nombreux ménages et vendeurs qui ont l’habitude de s’approvisionner en produits agricoles au port fluvial de Kinkole, dans la commune de la N’Sele, à Kinshasa.

Quelques commerçantes rencontrées, ce week-end à Kinkole, ne cachent pas leur colère. Interrogées à ce sujet, ces femmes pointent du doigt la Bralima, et dénoncent ce qu’elles qualifient de “concurrence déloyale” leur imposée par cette société brassicole.

Les commerçantes opérant au port fluvial de Kinkole reprochent en effet à la brasserie de l’avenue ex-Flambeau de s’approvisionner en maïs à la même enseigne que la population, en réquisitionnant d’importantes cargaisons de mais auprès des responsables d’embarcations en provenance de l’arrière -pays.

Ces cargaisons de maïs achetées par la Bralima interviendraient dans la fabrication de la bière.
Mais là où le bât blesse, c’est lorsque ces achats effectués par la société brassicole provoquent une rareté de cette denrée au marché de Kinkole, donnant ainsi lieu à une spéculation sur ce produit de base, avec toutes les conséquences que cela entraîne sur le panier de la ménagère.

Aux dernières nouvelles, un sac de maïs égrené de 100 kilos se vend désormais à 200.000 FC au port de Kinkole, tandis que le sac moyen de cossettes de manioc se négocie autour de 60.000 FC, au lieu de 45.000 FC, soit une augmentation de 30% observée sur le prix!

L’impact sur le pouvoir d’achat de la population se fait déjà sentir. Car, la mesurette (ekolo) de maïs est passée de 2000 fc à 2500 fc dans plusieurs coins de la capitale, au grand dam des Kinoises et Kinois qui n’ont que leurs yeux pour pleurer.

L’Etat interpellé !

Pour les ménagères et vendeuses qui ont l’habitude de s’approvisionner à Kinkole, les achats massifs effectués par la Bralima relèvent d’une concurrence déloyale à laquelle l’État à travers le ministère de l’Economie Nationale de doit de mettre un terme.

Le maïs intervenant pour beaucoup dans la fabrication de la bière, d’aucuns pensent que les sociétés brassicoles locales devraient avoir leurs propres plantations ou en financer la production, au lieu de s’approvisionner à la même enseigne que la population.

A Kinshasa, on parle aussi de l’huile de palme. Selon des sources, les Chinois récupéreraient ce produit en grande quantité, le conditionnent en bidon de 5 litres pour le revendre au marché de Matete.
Voila pourquoi, la loi agricole, qui vient d’être modifiée par le Parlement, doit donc être respectée à la lettre.