Qu’attend cet ensemble économique pour construire, à moindres frais, une raffinerie commune ?
Par Bamporiki Chamira

Ainsi qu’il avait été annoncé à plusieurs reprises par les médias des pays de la région, les assises de la 21ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement des Etats-membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) ont eu lieu hier lundi 25 juillet 2022 à Kinshasa.

Selon l’ordre du jour rendu public la veille, ces cogitations ont porté sur la santé, l’éducation et la culture, sans pour autant aborder la situation économique particulièrement alarmante de la région africaine concernée. Interrogés par les médias étrangers opérant dans la capitale congolaise sur les préoccupations des populations du pays par rapport aux sujets inscrits à l’ordre du jour du sommet, de plus en plus nombreuses sont des personnes rencontrées qui ne se reconnaissent pas à travers les thèmes à appréhender, à savoir la santé, l’éducation et la culture. Elles auraient souhaité que ces assises parlent de la sécurité et du bien-être en général.

Les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale ont tenu leurs assises à Kinshasa au moment précis où les problèmes de ravitaillement du pays en produits pétroliers et d’instabilité due aux actions répétées des groupes armés empêchant le pays d’aller de l’avant dans tous les domaines !

La parole aux experts…

En même temps que s’est tenu le sommet de Kinshasa, beaucoup de pays de la région considérés comme de véritables abîmes pétroliers sur le continent s’empressent d’organiser la vente aux enchères de leurs espaces riches en pétrole. Réfléchissant à haute voix sur l’importance quantitative de cette ressource-solution, l’homme de la rue à Kinshasa se demande si cette conférence des chefs d’Etat et de gouvernement ne pouvait pas opter pour la construction prochaine d’une raffinerie de pétrole commune à toute la région pour des raisons économiques et sociales faciles à imaginer au nom de la solidarité africaine jusque-là apparente au sens du vécu dans beaucoup de cas de figure.

Jusqu’à la tenue des assises de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, les pays suivants disposent d’un important potentiel pétrolier : la République démocratique du Congo, le Congo-Brazzaville, l’Angola, le Cameroun et le Tchad. D’après de nombreux experts, la connexion très facile entre les cinq pays serait un atout majeur qui permettrait la réalisation de la raffinerie en question. Qu’en pensent les experts de la CEEAC ?