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Devant le Conseil de sécurité mardi dernier: Jean-Pierre Lacroix déplore l’hostilité contre les casques bleus en RDC, au Mali et en RCA

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Devant le Conseil de sécurité mardi dernier: Jean-Pierre Lacroix déplore l’hostilité contre les casques bleus en RDC, au Mali et en RCA

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Par GKM

Les missions onusiennes de maintien de la paix font de plus en plus face à l’hostilité des populations dans certains pays en Afrique. Les attaques dont font l’objet les casques bleus depuis un certain temps dans des pays comme le Mali, la Centrafrique et la République Démocratique du Congo ont fait réagir Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint aux opérations de paix des Nations Unies.

Ce responsable onusien a déploré, mardi 6 septembre dernier devant le Conseil de sécurité de l’Onu, la situation dans laquelle se trouvent les casques bleus dans ces trois pays. Cette déclaration intervient après la mort d’un civil dans la ville de Beni, lors de nouveaux affrontements entre les casques bleus et la population qui critique depuis plusieurs mois l’inefficacité de la force onusienne face aux attaques des groupes armés.

Au sein de cette mission de maintien de la paix au Congo opère, depuis plusieurs années, une brigade spéciale ayant pour mission d’intervenir militairement en cas d’attaque contre la population. C’est la même brigade qui était intervenue en chassant en 2013 les rebelles M23 qui avaient pris la ville de Goma.

Le même sentiment d’hostilité se retrouve au Mali, mais dans un contexte différent. Bien que la population éprouve du mal à comprendre le mandat de la Minusma, d’autres facteurs d’ordre politique font que cette mission onusienne fait face à une forte contestation. Aly Barry, intellectuel malien, rappelle le différend qui existe entre le pouvoir de Bamako et la Minusma.

“Aujourd’hui, les rapports de la Minusma accusent les forces armées maliennes et les groupes terroristes d’exactions sur les civils. Et celui qui dit le contraire de la version officielle, selon laquelle l’armée monte en puissance et respecte les droits humains, devient l’ennemi public numéro un” précise t-il à les journalistes de Deutsche welle.

En Centrafrique aussi, le gouvernement a souvent manifesté son mécontentement face aux nombreux rapports faits par la Minusca accusant les forces centrafricaines d’être impliquées dans les violations des droits humains. Notamment aux côtés des mercenaires russes de Wagner, présents au Mali et en Centrafrique.