Type de recherche

Situation sécuritaire au Nord-Kivu et en Ituri: une table ronde pour décider de la levée ou du maintien de l’état de siège

A la une La Tempête des Tropiques POLITIQUE Province

Situation sécuritaire au Nord-Kivu et en Ituri: une table ronde pour décider de la levée ou du maintien de l’état de siège

Partager


Par GKM

Le ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe a annoncé la tenue, au mois de novembre 2022, de la table ronde qui décidera de l’avenir de l’état de siège. Ce forumn qui réunira les élus tant provinciaux que nationaux, ainsi que les acteurs sociaux du Nord-Kivu et Ituri, sera une occasion pour les participants de décider sur le maintien ou de la levée de l’état de siège dans ces deux provinces.

«Le Président de la République a réuni pendant 3 heures les élus de l’ituri et du Nord-Kivu pour aussi faire le point de la situation sur terrain à la suite de la mission effectuée par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge. L’organisation de cette table ronde est projetée pour novembre.

La société civile ainsi que d’autres acteurs concernés y participeront. Il n’a jamais été envisagé de ne pas organiser les élections dans les provinces sous état de siège, encore moins de ne pas y déployer le programme de développement de 145 territoires », a écrit le porte-parole du via son compte Tweeter.

Pour rappel, le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo avait présidé le 4 mai courant à Kinshasa, une réunion d’évaluation de l’état de siège instauré depuis le 6 mai 2021 dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. C’est à cette occasion que le Président de la République avait annoncé « la tenue prochaine d’une table ronde pour décider de l’avenir de ce régime exceptionnel ».

Les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont sous état de siège depuis le 6 mai 2021. Cependant, certains acteurs politiques de l’opposition et la société civile ainsi que certains moments citoyens dont Lucha, plaident depuis plusieurs mois pour la levée de ce régime d’exception qui n’a pas atteint ses objectifs notamment de restaurer l’autorité de l’Etat et d’imposer la sécurité dans cette partie du pays marquée par l’insécurité depuis plus de deux décennies. Contrairement au Nord-Kivu, la situation de l’Ituri est différente, note plusieurs observateurs.

«La seule chose que demande à nos frères ituriens, ne luttons pas pour la fin de l’état de siège. Mais plutôt pour la cohabitation Pacifique. Le problème de l’Ituri c’est l’Iturien lui-même. Soyons conscients de ce que nous sommes nous ituriens « toujours hypocrite «, note un notable du coin qui a gardé de l’anonymat.

Mais depuis sa proclamation au Nord-Kivu et Ituri, l’état de siège a changé beaucoup de choses sur terrain. Certains spécialistes dans les domaines sécuritaires affirment que n’eut été l’état de siège, les terroristes du Mouvement du 23 mars (M23) allaient prendre la ville de Goma comme en 2013, pour faire du chantage au régime Tshisekedi.

En Ituri, la sécurité a été rétablie dans plusieurs territoires de cette province grâce à l’état de siège. Dans le cadre du programme de développement local des 145 territoires, l’Ituri sous l’état de siège est compris dans 103 projets pour la construction de 60 écoles, 38 centres de santé et maternité ainsi que 6 bâtiments administratifs.