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Conflits Teke-Yaka : la réponse humanitaire s’organise

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Conflits Teke-Yaka : la réponse humanitaire s’organise

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OCHA a d’ailleurs installé une antenne mobile dans la ville de Bandundu pour coordonner cette réponse humanitaire dans les provinces affectées par les violences
Par GKM

Le Gouvernement congolais et certains partenaires humanitaires restent mobilisés pour venir en aide aux victimes des violences intercommunautaires observées dans l’ex province du Bandundu, plus précisément au Mai-Ndombe et au Kwilu avec la résurgence des conflits Teke-Yaka.

Ainsi, le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) a lancé le 24 octobre dernier une série de formation sur la prévention de l’exploitation et des abus sexuels auprès des acteurs humanitaires locaux, et remis 52 kits de dignité aux femmes enceintes et allaitantes dans la ville de Bandundu.

Dans le cadre de protection de l’enfance, avec l’appui financier de l’UNICEF, l’ONG locale Communauté des amis de la nature et de la culture (CANACU) a identifié et documenté 20 enfants non-accompagnés, dont 9 filles dans la ville de Bandundu.
L’ONG CANACU a aussi lancé depuis le 5 octobre 2022 des activités psychosociales et récréatives dans l’Espace ami des enfants (EAE) mobile pour les enfants déplacés à Bandundu.

Sur le plan sécurité alimentaire, le Gouvernement congolais a fourni quelques aliments aux 2300 personnes déplacées qui vivaient au centre collectif Malabo dans la ville de Bandundu. De son côté, le Programme alimentaire mondiale (PAM) a effectué une mission d’évaluation rapide des besoins dans la ville de Bandundu, qui a accueilli plus de 7.600 personnes déplacées. En raison des difficultés d’accès (routes en états de délabrement, et absence d’un canon rapide), l’agence onusienne n’a pu se rendre dans la zone de santé de Kikongo.

L’organisation Médecins sans frontières (MSF) envisage, de son côté, d’apporter son assistance en eau, en hygiène et en assainissement dans le centre collectif de Fatundu, territoire de Bagata. MSF continue d’assurer la recherche active et la prise en charge des blessés à la suite des violences dans les provinces de Kwilu et Mai-Ndombe.

Cette organisation humanitaire internationale offre aussi un appui ponctuel aux structures de santé sur les axes Bandundu-Mashambio-Kwamouth, ainsi que dans la zone de santé de Kikongo (Fazila, Fatundu, Kikongo) à travers des dotations en médicaments essentiels.

Pour OCHA, des évaluations dans ce secteur devraient permettre de mesurer l’ampleur des besoins dans les zones d’accueil des personnes déplacées.