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Archidiocèse de Kinshasa: l’Abbé Hubert Katawa révèle le sens de la fête du Christ Roi

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Archidiocèse de Kinshasa: l’Abbé Hubert Katawa révèle le sens de la fête du Christ Roi

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Par ThonyKambila

Le dimanche 20 novembre, les Chrétiens catholiques du monde entier ont célébré fête du Christ Roi de l’univers. En République Démocratique du Congo, l’Abbé Hubert Katawa, de l’Archidiocèse de Kinshasa et curé de la paroisse Sainte Anne, qui reconnait le Christ comme l’unique et vrai Roi de tous les temps qui puissent exister, a souligné l’importance de cette solennité du Christ Roi de l’Univers en indiquant que c’est une fête qui a été officiellement instituée en 1925 par le Pape Pie XI, dans le but d’affirmer la royauté du Christ auquel les Nations devaient obéir. Elle a pris un sens différent avec la réforme du calendrier liturgique demandée par le Concile du Vatican II.

Un Roi qui s’abaisse et aime servir

Pour ce clergé de l’Archidiocèse de Kinshasa, contrairement aux rois de ce monde dont le règne est limité soit par le mandat, la mort, la maladie ou la le coup d’Etat, le Christ est le Roi tout puissant parce qu’il a vaincu la mort, il a vaincu le mal et il a vaincu le diable. « Si les rois d’ici-bas finissent par mourir et disparaitre, s’ils se font petits devant la mort et que personne d’entre-eux ne peut tenir tête à la mort.

Si tous ceux qui se prétendent être au service des autres ou prétendent vouloir le bien des autres mais devant la mort ou le danger ils abandonnent et se sauvent, le Christ est donc ce Roi qui a manifesté la grandeur-même de Dieu. Il est le Roi véritable dont le trône ne peut être comparé à d’autres, il est le Roi que personne ne peut lui prendre sa place parce que personne ne peut accepter la mort su la croix, c’est sur cette croix que nous découvrons sa royauté et la croix devient son trône  », a-t-il dit.

Et de poursuivre que si dans notre conception des humains le roi doit être craint, servi et respecté, le Christ est le Roi qui s’abaisse et aime servir, lui qui a donné sa vie pour que nous soyons heureux, il est même le modèle pour l’humanité toute entière.

Dernier dimanche de l’année liturgique

La solennité du Christ Roi de l’univers, a précisé l’Abbé curé Hubert Katawa, se célèbre le dernier dimanche de l’année liturgique. Cela c’est comme si on était à la fin de temps pour qu’une nouvelle année commence. « A la fin de temps, nous savons que le Christ viendra pour juger les vivants et les morts, nous savons comment il va séparer les uns des autres en mettant à sa droite ceux qui étaient généreux, serviables et bons et à sa gauche d’autres », a-t-il renchéri en indiquant qu’en instituant cette solennité, le pape Pie XI a voulu que le monde entier puisse vivre dans l’obéissance aux lois du Christ. Ces lois qui se résument en une seule loi de l’AMOUR.

« Quand on aime l’autre, on ne peut pas lui faire du mal, on ne peut pas chercher à lui causer du tord, on ne peut pas le faire disparaître, on ne peut pas l’anéantir, on ne peut pas l’écraser et on ne peut pas voler ce qui lui appartient. On doit par contre mette  en pratique ce commandement que le Christ nous a laissé et légué, celui de nous aimer les uns les autres comme lui-même nous a aimé», a fait savoir l’Abbé Katawa.

Le commandement d’amour que le Christ nous a légué est une interpellation pour tous ceux qui détiennent une parcelle de pouvoir.

En parlant d’une parcelle de pouvoir, le curé de la paroisse Sainte Anne n’a pas fait allusion aux hommes politiques, mais à tous ceux qui ont des responsabilités que ça soit en famille, à l’église, dans la société, etc. Car le règne du Christ c’est le règne de justice, de paix, de pardon, de réconciliation. Le Christ nous invite donc tous à nous tourner vers les autres et à nous abaisser pour les servir.

Souvenir

L’Abbé Hubert a également exprimé sa joie pour avoir participé le 20 novembre 2016 en la solennité du Christ Roi de l’univers à Rome à l’occasion de laquelle le pape François clôturait l’année de la miséricorde et ce jour-là il fermait la porte de la miséricorde à la Basilique St Pierre à travers une messe et il a également signé la lettre apostolique « Misericordia et Misera » (la miséricorde de Dieu face à la misère de l’homme) qu’il avait remise aux représentants des peuples chrétiens parmi lesquels on retrouvait l’Abbé curé Katawa.

Pour lui, ce jour-là c’était une grâce inouïe de voir un pape qui accorde au monde entier la possibilité de découvrir la proximité de Dieu et de recevoir en même temps son pardon.

Ce geste a beaucoup marqué le Sango Mokonzi qui a rappelé que quand le Christ reviendra dans toutes ses gloires, nous serons jugés sur l’amour : « Notre vie doit être une vie de charité, nos cœurs doivent être habillés d’amour », a-t-il conclu.