Par Marcel Tshishiku

La vague d’attentats intempestifs perpétrés dans la partie orientale du territoire national de la République Démocratique du Congo suscite des inquiétudes parmi les populations qui redoutent désormais l’effet de contagion.

Des sources concordantes viennent, une fois de plus, de faire état de l’explosion, dans la soirée du mercredi 25 janvier, d’une autre bombe dans un petit marché situé en cellule Macampagne au quartier Kalinda, en pleine ville de Beni, en province du Nord-Kivu. Au moins 18 personnes ont été blessées, dont trois grièvement.

Selon Sabuni Joseph, président du noyau de la société civile de la commune Mulekera, les victimes attendaient que leurs cossettes de manioc sec soient transformées en farine par un moulin installé au milieu du marché, lorsque l’engin de la mort a explosé.

Nasson MURARA, porte-parole de la Police nationale congolaise (PNC) ville de Beni, annonce le début des enquêtes en vue d’éclairer l’opinion publique sur ce drame. Cet énième acte de terrorisme rappelle celui déploré le 15 janvier de ce mois au poste frontalier de Kasindi, en territoire de Beni. Une dizaine de civils avaient péri et une soixantaine d’autres blessés.

Pour les analystes, ces actes de sabotage et de génocide présentent le risque de s’étendre à d’autres centres, si les autorités compétentes de la RD Congo ne prennent pas des mesures adéquates visant le renforcement de la sécurité au niveau tant provincial que national.
Dans cet ordre d’idées, l’information véhiculée par certaines sources est saluée.

A la lumière de cette nouvelle, la population de la RD Congo est appelée à éviter le port des vêtements (polos, chapeaux, pantalons…) ressemblant à la tenue militaire car, ces éléments constituent des ” objets de terreur “. La source précise que toute personne qui ne respecterait pas cette instruction n’aura aucune explication à donner et sera directement conduite dans un lieu sûr.

D’autres sages préviennent : ” Si quelqu’un te demande de garder sa mallette ou son colis pour quelque temps dans un lieu public (parking, voiture/bus, marché, église, aéroport etc), s’il te plaît, n’accepte pas. Il peut y avoir des explosifs dedans. Soyons vigilants. L’excès de bonne volonté peut également être une infraction.”