La délégation congolaise appelle à l’application du plan de paix existant
Par GKM

La situation sécuritaire qui sévit dans la partie Est de la République Démocratique du Congo a été au centre des débats de la réunion extraordinaire du Sommet de la Troïka de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe), tenue le mardi 31 janvier 2023 à Windhoek, capitale de la Namibie.

Les chefs d’État et de gouvernement présents à ces assises ont, à cette occasion, condamné unanimement et avec fermeté l’agression de la RDC par le Rwanda. Ils ont aussi plaidé pour la fin du cycle des violences. A cette réunion de la Troïka, le Chef de l’Etat congolais Félix Tshisekedi Tshilombo a été représenté par le Vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula Apala.

La réunion a été présidée par le président de la République de Namibie et président de l’organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité, Dr Hage G.Geingob. L’instance sous-régionale a soutenu que le temps est arrivé pour mettre en place des stratégies visant à trouver des solutions durables aux défis sécuritaires et économiques dans l’est de la RDC.

Intervenant en visioconférence, Félix-Antoine Tshisekedi, président en exercice de la SADC, a sollicité de ses homologues plus de solidarité face à la situation sécuritaire dramatique dans l’Est de son pays. ” C’est un drame humanitaire. La RD-Congo est engagée dans le processus électoral depuis le 24 décembre et, dans deux semaines, l’opération d’identification et d’enrôlement devra commencer à l’Est du pays. L’instabilité dans cette partie du pays empêche la CENI de travailler et la population de s’enrôler “, a-t-il déclaré.

Le plaidoyer de la RDC

Représentant le Président de la République Félix Tshisekedi à Windhoek, le chef de la diplomatie congolaise, Me Christophe Lutundula Opala, a clairement plaidé pour l’application du plan de paix existant. ” Il ne faut pas mettre en place un nouveau plan de paix, il faut plutôt appliquer celui qui existe déjà. La cessation des hostilités et le retrait sans délai des troupes rwandaises sous couvert du M23 des territoires occupés sont les conditions sine qua non pour le retour de la paix dans l’Est de la RD-Congo “, a martelé Christophe Lutundula Apala.

Dans le communiqué final sanctionnant cette réunion stratégique de haut niveau, les chefs d’Etat et de gouvernement de la SADC ont condamné l’insécurité entretenue en RDC par le Rwanda et le soutien apporté par ce dernier aux groupes armés. ” Le Sommet a noté avec préoccupation la situation sécuritaire instable qui prévaut à l’Est de la République démocratique du Congo et condamné avec énergie la recrudescence des conflits et des activités des groupes armés, dont le M23, ainsi que le soutien apporté aux groupes armés par les forces étrangères “, peut-on lire dans le communiqué final.

Le document indique aussi que ” le sommet a décidé d’initier un dialogue entre les Etats membres des différentes communautés économiques régionales (CER) ayant déployé des forces en République démocratique du Congo, en vue d’établir et de mettre en œuvre des mécanismes permettant de coordonner efficacement leurs interventions dans cet État {RDC} membre de la SADC”.