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Guerre dans l’Est de la RDC: les compatriotes «égarés» appelés à se désolidariser des groupes armés

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Guerre dans l’Est de la RDC: les compatriotes «égarés» appelés à se désolidariser des groupes armés

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Par Marcel Tshishiku

Le député national Safari Ayobangira appelle les compatriotes égarés et instrumentalisés par la rébellion à se désolidariser des groupes armés dont le Mouvement du 23 Mars (M23), qui continuent d’entretenir l’insécurité et de semer la mort et la désolation dans la partie Est de la République Démocratique du Congo, malgré le cessez-le-feu recommandé lors du récent Sommet d’Addis-Abeba.
L’élu de Masisi, dans la province du Nord-Kivu, a lancé cet appel lors d’un point de presse tenu lundi 20 février, dans la ville de Kinshasa.

« Les fils et filles égarés dans le M-23 devraient orienter leurs revendications vers le Gouvernement congolais, car la solution à leur problème ne viendra pas des pays étrangers qui ont d’autres intérêts qu’eux-mêmes ne maîtrisent pas », a-t-il déclaré. Au Gouvernement congolais, Safari Ayobangira recommande de ne pas se soumettre à toutes les injonctions de la communauté internationale, car, d’après lui, beaucoup de ces pays font partie du problème et ne peuvent pas vouloir la fin de ce cycle d’instabilité.

« Parallèlement au renfort logistique de nos vaillants FARDC, nous devons mieux encadrer les jeunes résistants patriotes (renforcer la logistique et la discipline militaire) qui ont démontré clairement leur attachement à l’intégrité territoriale et à la souveraineté nationale selon l’article 63 de notre Constitution et non les soumettre à un processus PDDR-CS (Programme du désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation) bâclé par cette même communauté internationale », a poursuivi l’élu national.

De son avis, « la communauté internationale doit œuvrer avec sincérité à la stabilité du Congo, pays solution, et sanctionner tous ceux qui entretiennent cette instabilité qui n’a que trop durée, cause de multiples victimes et désolation au sein de la population ».
S’agissant du processus électoral, Safari Ayobangira estime que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) doit revoir sa feuille de route compte tenu de cette situation sécuritaire « très dégradée ».

« Le processus d’enrôlement dans les sites des déplacés n’est pas une solution car très biaisé. Certains compatriotes demeurent dans les zones occupées et d’autres déplacés ne sont pas dans les camps ciblés. Évitons d’instaurer une balkanisation électorale », a-t-il conclu.