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Des femmes investissent dans l’e-commerce

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Des femmes investissent dans l’e-commerce

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Par Tantia Sakata

Plusieurs femmes dans la ville de Kinshasa, en République Démocratique du Congo, ont envahi les réseaux sociaux pour raison d’affaires. Elles bénéficient des services mis à leur disposition pour une meilleure vente en ligne.

Tous les articles sont proposés aux clients virtuels intéressés par la marchandise, à savoir les habits, les vivres et non vivres, les meubles et autres. De pages Facebook, Instagram et des groupes whatsapp destinés uniquement à la vente des produits ont été créés. Ceux qui ont le même intérêt, le commerce se sent également constitués dans un même groupe WhatsApp pour parler business, et chacune profite de sa présence dans la plateforme pour se faire de l’argent.

Selon le témoignage d’une vendeuse en ligne, Betty Kapendi, elle vend ses articles en ligne depuis deux ans. Le marché, dit-elle, est rentable, parce qu’elle a pu acheter un véhicule pour faciliter sa mobilité concernant la livraison à domicile.
C’est grâce à son téléphone que ses clients font leurs commandes sans aucun problème et répond à même temps à leurs besoins. ” Rien ne m’empêche d’interagir avec mes acheteurs, car tout est à ma portée”, a fait savoir la dame qui, en tant qu’enseignante ne trouve aucune difficulté de garder son petit commerce.

De son côté, Fiola Lesom, une autre vendeuse, dit avoir connu un essor dans son commerce à cause des réseaux sociaux. “C’est sur mon statut WhatsApp et compte facebook que je postais les ph otos des habits à vendre. C’est de cette manière que j’ai eu certaines clientes. Aussi, j’envoyais des photos à mes contacts qui utilisent ces applications mobiles”, a-t-elle ajouté.

La commerçante est satisfaite des retombées économiques malgré qu’elle a suspendu son commerce pour réaliser un besoin. Elles ont notifié que les habits venaient en provenance d’un pays étranger, et que le colis était préalablement livré aux clients sur base d’une commande. Etant donné qu’elles n’ont pas de boutique, elles évitent de rester avec un grand nombre des biens sans savoir où il fautles stocker.

Ces deux femmes d’affaire ne constituent qu’un échantillon parmi tant d’autres femmes qui ont choisi les réseaux sociaux comme un canal idéal pour faire les affaires. Ces dernières a permis également à certaines personnes de se procurer ce dont elles ont besoin.
À l’exemple de Grâce Ngemba qui, pour elle, acheter en ligne est facile et rapide, n’exigeant pas trop d’efforts, surtout que la livraison est parfois à domicile. ” Il y a aussi la possibilité de payer à long terme lorsqu’on connait la vendeuse “, a-t-elle ajouté. ” Pour moi, il serait mieux d’acheter auprès d’une personne qu’on connait parce qu’il y a des personnes malintentionnées qui viennent vers vous ou vous faites déplacer dans l’intention de vous nuire.

Nous avons entendu des histoires de kidnapping alors que la victime devrait rencontrer un vendeur en ligne inconnu pour récupérer sa marchandise”, a notifié l’étudiante.

Réactions des hommes

S’agissant de certains hommes interviewés en tant que pères de famille interviewés, ils n’ont pas fustigé le fait que les réseaux sociaux soient un canal de développement d’une affaire à caractère économique, mais craignent le fait que cela puisse susciter de l’envie de la part d’une mère de famille et conduire à un dérapage.” Une épouse ne peut pas engager des dépenses sans le consentement de son mari. Pour éviter un déséquilibre financier au sein du foyer, ses besoins doivent être programmés pour ne pas mettre le mari devant un fait accompli “, a affirmé François

Un pasteur qui a requis l’anonymat a fait remarquer que la femme peut se permettre de se procurer des habits et autres biens sans difficulté lorsque l’homme possède des moyens financiers. Cependant, elle doit s’abstenir de dépenser de l’argent pour ses propres au moment où les revenus du foyer sont insuffisants.

Joseph Saumba, qui a motivé son épouse à vendre les effets de femmes en ligne, a reconnu le bénéfice apporté par le commerce ayant permis à leur foyer de combler certains besoins. Il voit donc dans ce commerce un moyen de se faire des bénéfices sans trop de dépenses et d’efforts. Notons que l’avantage de ce commerce en ligne est qu’il y a pas des dépenses à faire concernant les taxes, l’eau et l’électricité, la prise en charge d’un gérant, moins encore de frais destinés à la location d’un magasin. Les dividendes perçus ne reviennent qu’au bénéficiaire.