Visé par une interpellation du député Prosper Bukasa, le DG de la SNEL est menacé de destitution pour mégestion et incompétence
Par Marcel Tshishiku

Le sort du directeur général de la Société nationale d’électricité (SNEL) sera connu aujourd’hui lundi 10 avril, à l’issue d’une séance plénière de l’Assemblée nationale consacrée à l’examen de l’interpellation adressée à ce mandataire public. Le suspens autour de cette situation a commencé depuis jeudi dernier au moment où les députés nationaux ont entamé l’audition de cette interpellation initiée par leur collègue Prosper Bukasa qui reproche au DG la mégestion et l’incompétence.

Lors du débat général tenu vendredi, plusieurs députés membres de la Majorité parlementaire ont démontré que les griefs formulés contre Prosper Lusinde sont réels et fondés. Ils ont cité, par exemple, les cas de factures forfaitaires, de câbles électriques dénudés et non entretenus, de coupures intempestives et de manque d’énergie électrique dans la plupart des quartiers du territoire de la RD Congo etc.

Réagissant à cette prise de position, les élus membres de l’Opposition parlementaire ont soutenu que ces maux dont souffre la SNEL datent de plusieurs décennies et que l’actuel DG nommé à la tête de cette société il y a 3 mois seulement, n’a pas encore eu le temps de s’imprégner de toutes les réalités du terrain en vue de prendre des dispositions nécessaires pour y remédier. Ils ont même soupçonné une sorte d’acharnement ourdi dans le seul but de nuire et non pour l’intérêt public.

” Cette interpellation ressemble à un acharnement. Actuellement, à l’initiative de notre Chambre (législative), il y a une mission d’enquête qui a été diligentée à la SNEL et conduite par le collègue Rombaut Fumani depuis le mois de décembre 2022 pour une durée de 15 jours, soit jusqu’au 15 janvier 2023 “, s’est exclamée la députée Géneviève Inagosi, déplorant le fait que, jusqu’à ce jour, les résultats de cette enquête restent inconnues.

Et de poursuivre : ” En dehors de ça, à l’initiative de la même Chambre (législative), le directeur général de la SNEL est auditionné par la sous-commission Ressources naturelles de l’Assemblée nationale. L’audition n’a pas encore pris fin. Nous n’avons pas encore de rapport “. Quoi qu’il en soit, la plénière reste souveraine. C’est elle qui a le dernier mot.