Par Marcel Tshishiku

La manifestation organisée samedi dernier dans la ville de Kinshasa par l’opposition politique et les déclarations des organisateurs de cette manifestation, ainsi que l’annonce, pour le 25 mai, d’un sit-in devant les installations de la Commission par cette même formation politique prouvent à suffisance l’agitation qui saisit ses ténors, dont l’un, en l’occurrence Augustin Matata Ponyo, n’a pas pourtant montrer sa capacité d’une gouvernance bénéfique à l’époque où il a dirigé la Primature en tant que Premier ministre.

A entendre seulement les objectifs avoués poursuivis à travers ces actions visiblement initiées dans l’intention délibérée de nuire à la nation congolaise, les instigateurs semblent avoir une courte mémoire et refuser de tenir compte que la situation actuelle dans laquelle patauge la République Démocratique du Congo est la résultante inéluctable de la mégestion des régimes passés qui ont accepté d’obéir aveuglement aux puissances étrangères que représente le Rwanda.

Parlant de la soi-disant répression avec violence de la manifestation du weekend dernier, Augustin Matata n’a pas eu froid aux pour déclarer : ” … même à l’époque de Kabila, on n’a pas vu ça… “.

A travers cette déclaration, l’ancien Premier ministre qui, selon l’un de ses prédécesseurs, Lunda Bululu, a conduit une délégation rwandaise en RD Congo, alors République du Zaïre, en que Rwandais, s’est permis de cracher sur la mémoire de Thérèse Kapangala, Rossy Mukendi, Armand Tungulu et toutes les autres Congolaises et tous les Congolais abattus pour avoir été présents sur les lieux de manifestations publiques en vue de réclamer leurs droits légitimes.

Désillusion

A en croire certains analystes, Matata Ponyo regrette le manque de pertes en vies humaines lors de la récente manifestation à l’issue de laquelle quelques blessés ont été dénombrés, contrairement à l’époque où il détenait les commandes de la Primature et où il se réjouissait de compter le nombre de morts parmi les manifestants et à travers les quartiers. Cette fois-ci, il est surpris par la vigilance et la dextérité des vaillants agents de la Police nationale congolaise (PNC), en dépit des insultes et autres actes de barbarie nourries par des manifestants instrumentalisés par le quatuor assoiffé de sang ” Matata-Sessanga-Fayulu-Katumbi “.

Voilà qui prouvent qu’à travers cette marche, ces leaders zombies voulaient tout simplement pousser les forces de l’ordre à la faute, en les mettant dans des conditions de faire un bain de sang, afin de faire porter le chapeau au Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Chef de l’Etat, qui se démène pour le retour d’une paix durable et la fin de la crise socioéconomique.

Ils cherchent à créer le chaos pour faire rater les élections et obliger le pouvoir à négocier et partager les postes car, ils n’ont pas de discours convaincant face à un adversaire de taille.

Non-respect des instructions officielles

L’opinion notera que l’autorité compétente a bel et autorisé la manifestation, mais la mauvaise intention des instigateurs qui ont refusé de respecter les directives officielles compte tenu de la situation sécuritaire prévalant sur l’ensemble du territoire national justifie les efforts déployés par la police pour éviter tout débordement. Le Gouverneur de la ville de Kinshasa a convié jeudi 18 mai 2023 dans son cabinet de travail, les secrétaires généraux de différents partis politiques de l’opposition.

Gentiny Ngobila Mbaka a informé aux représentants de plusieurs formations politiques de l’opposition de la tenue en cette même journée de plusieurs manifestations des autres partis politiques, notamment l’Alliance des Congolais progressistes (ACP), qui devait tenir un meeting au terrain municipal de Masina ; et d’un autre meeting de la Ligue des jeunes de l’UDPS en collaboration avec les autres ligues des jeunes des partis de l’Union sacrée.

Gentiny Ngobila a finalement autorisé la marche de l’opposition, mais en ne retenant qu’un seul itinéraire, partant du Rond-point Sakombi, longeant l’avenue Kasa-vubu, pour chuter à la place YMCA. ” La ligue des jeunes de l’UDPS partira du rond-point Ngaba pour chuter devant l’Eglise Saint Raphaël de Limete “, renchérit la source ajoutant que les itinéraires approuvés par l’autorité urbaine ont été librement choisis par ces différentes formations politiques.

Des sanctions

Trois policiers sont aux arrêts pour avoir violenté un mineur lors de la marche de l’opposition de ce samedi. L’Hôtel de ville a promis de déposer une plainte, lundi 22 mai, à charge des organisateurs de la marche de ce samedi.

Il a condamné quelques dérapages commis par certains policiers, rappelant que la Police Nationale Congolaise/Ville de Kinshasa s’est déployée pour préserver la paix et l’ordre public dans la capitale, au même titre que le non-respect des indications sécuritaires émanant de la réunion d’harmonisation ci-haut indiquée, notamment dans le non-respect de l’itinéraire librement choisi à travers leur correspondance et considérant les actes délictueux commis par les militants mobilisés.