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L’élimination de la fistule obstétricale envisagée d’ici 2030

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L’élimination de la fistule obstétricale envisagée d’ici 2030

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Par Tantia Sakata

La Journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale a été célébrée le 23 mai 2023, sous le thème : ” 20 ans plus tard, progrès, mais pas assez ! Agissez maintenant pour mettre fin à la fistule d’ici 2030 ! ” La fistule obstétricale est une morbidité maternelle (handicap) causée par un travail prolongé et obstrué en l’absence de soins médicaux opportuns et adéquats.

Selon le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA), 90 % des grossesses impliquant une fistule entraînent une mort naissance. En plus, on estime aujourd’hui à 500.000 le nombre des femmes et des filles vivant avec la fistule. L’UNFPA a déjà soutenu plus de 138.000 réparations chirurgicales de 2003 à 2022, contribuant à la prise en compte des droits et au rétablissement de la santé et de la dignité.

Cette agence onusienne dit pouvoir diriger une campagne mondiale pour mettre fin à la fistule. Question de transformer la vie des femmes et des filles vulnérables. La campagne dite de 20 ans représente un engagement mondial en faveur de la prévention de la fistule et du traitement holistique (réparation chirurgicale et réinsertion sociale et réadaptation) afin de restaurer la santé et la dignité.

Malgré les progrès, l’élimination de la fistule obstétricale d’ici 2030 exige une action accélérée à partir de maintenant, a indiqué l’UNFPA. Aussi, les Etats membres de l’ONU ont, en décembre 2022, adopté une résolution s’engageant à intensifier l’action pour mettre fin à la fistule d’ici 2030.
A en croire la source, aucune stratégie nationale coûteuse élaborée par vingt-trois pays touchés par la fistule n’est entièrement financé. Par ailleurs, il a été révélé par l’UNFPA que les systèmes de santé et les communautés ne sont pas à la hauteur pour mettre fin à la fistule obstétricale.

Cette fistule obstétricale survient lorsque les femmes ne peuvent pas accéder à des soins de santé de qualité et en temps opportun. En outre, la discrimination fondée sur le sexe et la marginalisation sociale créent des risques supplémentaires. Par conséquent, cela entraîne une survenue disproportionnée de fistules obstétricale chez les femmes et les filles pauvres, mal desservies et marginalisées.

Raison pour laquelle, des efforts accrus pour réduire les blessures maternelles et l’invalidité sont essentiels. Ils doivent accompagner une action renouvelée pour mettre fin à la mortalité maternelle évitable.

Pour prévenir la fistule, il existe trois solutions, à savoir l’accès en temps opportun à des soins obstétriques et néonatals d’urgence de haute qualité, les systèmes de santé peuvent réduire la fistule en corrigeant notamment les lacunes dans les soins et les plans de santé nationaux doivent également s’attaquer à la discrimination fondée sur le sexe et à d’autres facteurs qui rendent les femmes et les filles plus vulnérables à la mortalité et à la morbidité maternelles.

Il convient de signaler que pour l’UNFPA un leadership politique audacieux et des investissements pourraient éradiquer la fistule. A cela s’ajoute le financement et la mise en œuvre des stratégies nationales de fistule. Les patients atteints de fistule réparés, formés et habilités peuvent aussi être des défenseurs très efficaces de la maternité en toute sécurité et du traitement de la fistule.

Dans le but d’éradiquer la fistule d’ici 2030, l’agence onusienne pense qu’il faut des partenariats ambitieux et des investissements intensifiés. Cette élimination rentre dans le cadre de l’objectif mondial des objectifs de développement durable (ODD).