Rentrée scolaire 2023-2024 : un préavis de grève adressé au Gouvernement
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Par Marcel Tshishiku
La Fédération nationale des enseignants et éducateurs sociaux du Congo (FENECO) a envoyé, en fin de semaine, un préavis de grève au Premier ministre, pour lui demander de » rencontrer le plus urgemment possible l’ensemble de préoccupations des enseignants » de la République Démocratique du Congo, estimant que toutes les promesses faites par l’exécutif national ne sont pas toujours réalisées.
» En effet, à la place d’un dialogue social de qualité permettant l’application de l’article 200 de la Loi-cadre de l’enseignement national, notre ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique s’évertue à nommer les négociateurs de deux parties, en désignant la majorité des syndicalistes acquis à sa cause… « , indique le préavis signé par le secrétaire général de la FENECO, Augustin Tumba Nzuji.
» Avec cette pratique, les deuxième et troisième paliers qui devraient être payés depuis 2020, la suppression des discriminations des avantages sociaux (zones salariales), les nombreuses primes et prestations sont incessamment renvoyées au domaine du rêve en complicité avec ces syndicalistes « , souligne encore la FENECO, ajoutant que les dossiers individuels de harcèlement moral dont sont victimes de nombreux membres du personnel demeurent sans solution, alors que ces syndicalistes choisis bénéficient de tous les privilèges qui ont permis leur expansion de manière à étouffer, voire effacer les syndicats régulièrement implantés.
La FENECO affirme également que le ministère de tutelle sème une terreur inouïe par la désactivation (retrait des listes de paie) des syndicalistes et les sanctions arbitraires, comme les suspensions de fonction à durée indéterminée, mutations punitives, retraits des listes de mission, etc…
Bref, hormis les salaires, primes et dialogue social de qualité, la FENECO invite aussi le Premier ministre à peser de tout son poids pour » faire libérer l’ITI Gombe « , confirme-t-elle, dont » les enseignants se trouvent en insécurité « .