Par Dieudonné Muaka Dimbi

Après plusieurs négociations chauffeurs de véhicules poids-lourds en grève-autorités politico-administratives locales, les premiers cités qui tenaient mordicus à leur décision d’observer un arrêt de travail illimité, ont enfin opté, depuis ce mardi 26 septembre, pour le service minimum. C’était au terme d’une rencontre de tous les enjeux ayant mis autour d’une même table, depuis le dimanche 24 septembre dernier, les bancs syndicaux des routiers et du patronat, d’une part, le ministre provincial en charge des Transports, voies de communication et désenclavement, la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), ainsi que l’Inspection provinciale du travail, d’autre part.

Au cours de cette rencontre, caractérisée par de vives tensions, il a été question d’analyser profondément les 11 revendications contenues dans le cahier des charges des grévistes, les étudier minutieusement et, éventuellement, trouver les voies et moyens susceptibles d’y remédier.

Mais de toutes les 11 revendications, seules 2 qui concernaient directement la province du Kongo Central, ont trouvé des réponses satisfaisantes. Il s’agit notamment de celle relative à la révision, par l’entreprise Matadi Gatewey Terminal (MGT), de la durée du Guet-Pass, un document délivré aux conducteurs de poids-lourds pour accéder dans les installations portuaires de « MGT », soit pour y déposer un container ou encore le récupérer.

Après un débat houleux entre toutes les parties prenantes dans cette grève, il a été convenu de commun accord que la durée de ce document puisse passer désormais de 24 heures, hier, à 72 heures, aujourd’hui, et cela, à la grande satisfaction des grévistes. L’autre revendication, non de moindre importance, c’est celle ayant trait à la réglementation des heures d’entrée et de sortie desdits véhicules dans la ville de Matadi à partir du pont Mpozo. Les études sont en train d’être menées jusque-là en attendant les travaux d’aménagement et de bétonnage d’un parking sécurisé à entreprendre dans le meilleur délaisur un site acheté par la province dans le territoire de Songololo , le long de la route nationale Nº 1. Quant aux 9 autres revendications, elles concernent le Gouvernement de la République qui, de sources concordantes, est le seul habilité à y remédier.

Pour Mack Matondo kua Nzambi, ministre provincial des Transports, voies de communication et désenclavement, qui a joué au sapeur-pompier, le service minimum auquel venaient de souscrire volontiers les grévistes, a-t-il indiqué, est tombé à pic dans la mesure où il permettra d’ici là le désengorgement de deux ports maritimes Internationales que compte Matadi (Ndlr : de l’Onatra et celui de MGT dans lesquels se trouvent présentement bloqués divers produits manufacturés de première nécessité et pharmaceutiques ; mais aussi ceux de consommation courante.

A l’exemple des vivres frais et surtout de la farine de froment devenue de plus en plus rare à Kinshasa et dans d’autres grandes villes et agglomérations de la République Démocratique du Congo, à cause de cette grève des camionneurs.

C’est autant dire que l’option prise par les grévistes d’opter pour le service minimum, pensent de nombreux observateurs, facilitera également l’accostage, dans les deux ports de Matadi, des navires longtemps en mouillage avec leurs marchandises vers l’embouchure du fleuve Congo.
Par conséquent, le gouvernement Jean Michel Sama Lukonde Nkienge a vraiment du pain sur la planche.