Par Dieudonné Muaka Dimbi

Trois semaines seulement après l’incursion de quelques éléments de l’armée angolaise, ayant accompagné une délégation d’agents du service angolais de cadastre au poste frontalier de Noki, à Matadi, une autre a été tout récemment signalée pour la énième fois à Lukula, territoire situé 170 kms à l’Ouest de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central. Selon les informations en notre possession l’armée angolaise, qui a avoué l’acte posé au sol congolais voisin, dit cependant l’avoir fait de façon involontaire.

Car, a-t-elle expliqué, elle poursuivait des éléments du Front de Libération de l’Enclave de Cabinda (FLEC), en fuite. Ces derniers qui, d’après une certaine indiscrétion, auraient érigé leur base arrière dans cette contrée congolaise du Mayumbe et ce, en prévision d’une attaque en gestation contre les différentes positions de l’armée angolaises le long de la frontière.

Cependant, devant ces incursions à répétition de l’armée précitée dans le territoire congolais qui, pour certaines langues, cacheraient quelque chose de suspect, des députés nationaux originaires du Kongo Central ont été voir Vital Kamerhe, le Président de l’Assemblée nationale, le jeudi 4 juillet dernier, à qui ils ont exprimé leur désapprobation face à cette situation, qui ne cesse de mettre à mal la sécurité des populations paysannes du territoire de Lukula, en particulier, et de l’ex District du Bas-Fleuve, en général.

Le Speaker de la chambre basse du Parlement, qui a suivi avec une attention soutenue les préoccupations exprimées par ses interlocuteurs, a jugé bon de préconiser l’envoi, dans ledit territoire, d’une commission d’enquête parlementaire devant prendre langue avec les acteurs de la société civile locale, pour tirer les conclusions finales par rapport à cette question et, par ricochet, y mettre fin définitivement. Question de souder davantage les liens de fraternité existant entre les deux peuples ; mais aussi et surtout d’asseoir la paix le long de leurs frontières communes.