Type de recherche

Constitution : le Présidium de l’USN à l’heure de la vérité

A la une La Tempête des Tropiques Nation POLITIQUE

Constitution : le Présidium de l’USN à l’heure de la vérité

Partager

Par Martin Mukania

Les réunions se tiennent régulièrement au sein de l’Union sacrée de la Nation (USN), à travers les différents partis membres et les regroupements. Tout cela au nom de l’appel présidentiel autour de la Révision ou Changement constitutionnel. Deux grandes rencontres ont été signalées dans ce sens pendant le weekend.

C’est le cas de la consultation entre les élus (députés nationaux et sénateurs de l’UDPS et ses mosaïques) et le Président intérimaire du principal parti majoritaire et membre du Présidium de l’Union Sacrée de la Nation. La déclaration finale réitère le soutien total à l’initiative annoncée de changer la Loi fondamentale, en l’adaptant aux réalités du moment.

Dans le même ordre d’idées, le meeting tenu au Stade municipal de Masina et animé principalement par Christophe Mboso N’kodia Mpuanga, autorité politique de la Convention pour la République et la Démocratie (CRD) et deuxième vice – président de l’Assemblée nationale, a été l’occasion de mobiliser sa base en prévision du référendum, au moment qu’il sera fixé, pour le changement de la Constitution. Il a souligné sous les applaudissements nourris que  » nous devons changer la Constitution et nous devons le faire ».

Aucune surprise pour cette déclaration déjà perçue dans ce sens par le grand public, à travers un de ses lieutenants membre du Gouvernement Sumwina. En réaffirmant sa position publiquement le dimanche 24 novembre à Tshangu, Christophe Mboso N’kodia Mpwanga devient la deuxième personnalité du Présidium de l’USN pour le changement de la Constitution.

Deux autres dans la suite

En sa qualité de l’Autorité morale de la Dynamique Agissons et Bâtissons (DAB), Jean – Michel Sama Lukonde Kyenge a réuni aussi le dimanche 24 novembre les membres de son camp. Les deux points dégagés après la réunion dominicale soulignent clairement le soutien pour le changement de la Constitution. Le communiqué émis en dit bien. Le Présidium de DAB  » soutient l’initiative d’une évaluation profonde de cette Constitution pour l’adapter aux réalités socio politico-culturelles de la République Démocratique du Congo ». Il  » adhère à l’idée de la mise en place d’une commission technique et multidisciplinaire qui soumettra au Président de la République, Chef de l’Etat, et à toute la nation congolaise ses réflexions quant à ce ».

Jean -Pierre Bemba Gombo est en voie d’afficher publiquement son soutien. À en croire plusieurs sources, son entourage politique lui demande de lever l’option.

Deux silences

Nourrissant l’ambition, légitime à tout politicien de devenir Président en 2028, Vital Kamerhe Lwa Kanyigini Nkingi se tient coi par rapport à l’initiative de Félix -Antoine Tshisekedi Tshilombo. Son interview à  » Jeune Afrique  » garde toujours toute sa ferveur pour ne l’avoir pas encore contredite. Si lui-même garde silence sur la question, ses actes le montrent distant de son allié à la création de CACH. L’un de ses fidèles s’est ouvertement opposé à la modification de la Loi fondamentale en vigueur.

Homme politique d’envergure, Vital Kamerhe sait ce qu’il fait. Le temps est encore long jusqu’à la mise en place de la structure devant évaluer la Constitution en vigueur. Le Professeur Modeste Bahati Lukwebo est le second du Présidium qui a déjà dit publiquement que le changement des comportements est plus nécessaire que celui des textes. Il est plus important, pour lui, de les respecter que de les modifier, comme on interprète le fond de sa pensée, à ces moments du débat autour de l’initiative présidentielle annoncée ça et là à travers le pays.

Malheureusement, le deuxième vice -président du Sénat n’est pas suivi comme leader au sein de l’AFDC/A. En commençant par le parti qu’il a créé, l’un des membres plaide pour l’assainissement et le renouvellement de la classe politique.

Lukwebo est un habitué des confrontations et s’en sort sans casse.

L’avenir fixera bien le temps par rapport à la situation du Présidium de l’USN où 4 membres sur 6 ont répondu favorablement à la modification de la Constitution.