Pour des soins appropriés à l’étranger : le Président de la République et le Gouvernement priés d’évacuer la trésorière de la FNAPHACO
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Par Marcel Tshishiku
À travers une correspondance, la Fédération Nationale des Associations des Personnes Handicapées du Congo (FENAPHACO) a officiellement saisi encore le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, à travers la ministre déléguée chargée de Personnes vivant avec handicap (PVH), ainsi que le Gouvernement de la République, pour leur demander de s’impliquer en vue de l’évacuation de sa trésorière générale, Mme Patience Otembe Moseka, à l’étranger, pour aller suivre des soins médicaux appropriés.
La concernée a été victime d’un AVC depuis le 15 décembre 2023 où elle a développé une paralysie du côté gauche.
Pour venir à sa rescousse, la FENAPHACO a amorcé plusieurs démarches. Elle a écrit au Gouvernement pour la première fois avec copie réservée à la Première ministre et au ministre des Droits humains, au président de la Commission nationale des droits de l’homme, au ministre des Affaires sociales, ainsi qu’à la ministre déléguée chargée de Personnes vivant avec handicap. « Malheureusement, aucune suite favorable n’a été réservée à cette démarche », indique la correspondance, ajoutant qu’avec l’aide de certaines personnes, la FENAPHACO a réuni quelques moyens pour envoyer sa trésorière générale en Afrique du Sud, conformément à un rapport médical fait par le Dr Michel Mavungu.
La santé n’ayant pas évolué, les médecins sud-africains avaient exigé à leur tour son évacuation à New Delhi, en Inde.
La FENAPHACO avait, pour la deuxième fois, saisi le Gouvernement à travers la ministre déléguée chargée des PVH en date du 18 novembre. Elle a aussi saisi le Chef de l’Etat pour solliciter les moyens financiers conséquents en vue d’évacuation de Mme Patience Otembe, soit en Inde, soit en Europe, pour des soins médicaux appropriés, notamment par rapport à l’adaptation ou neuro-physiothérapie. À ce sujet, un dossier complet a été envoyé.
Coordonnateur national de la FENAPHACO, Me Patrick Pindu-di-Lusanga a rappelé que cette structure de la société civile congolaise a pu obtenir un visa pour l’Inde et une garde malade pouvant s’occuper de sa trésorière générale. « Pour le moment, il se pose un problème de moyens pour son évacuation », a précisé Me Pindu, espérant que la FENAPHACO a fait un travail des Titans, du moins sur la question des PVH en RDC depuis 2003 et qu’elle a été la voix des sans voix des PVH.
« Dans cette optique, elle mérite quand même un soutien total du pays et de son Président. C’est de cette façon que le Président de la République pourrait concrétiser sa parole prononcée pour l’accomplissement et l’amour qu’il a toujours apporté aux PVH en RDC. C’est aussi respecter la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées en Afrique, ainsi que la Loi organique portant promotion et protection des droits des personnes handicapées en RDC », a conclu Me Pindu.