Intégration du lien entre climat, paix et sécurité dans les plans d’actions nationales : Kinshasa et le Caire parlent le même langage
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Par Marcel Tshishiku
La République Démocratique du Congo et la République Arabe d’Egypte s’engagent d’œuvrer ensemble pour intégrer le lien entre climat, paix et sécurité dans les plans d’actions nationales des Etats africains en général, et du pays cher à Patrice-Emery Lumumba , en particulier. Ces deux pays se sont ainsi prononcés lors de la cérémonie de clôture de la formation sur « Le renforcement des capacités congolaises pour faire face aux défis de paix, sécurité et développement liés au changement climatique en RD Congo ».
Cette formation a été organisée du 9 au 13 décembre dans la ville de Kinshasa, par le Centre international du Caire pour la résolution du conflit, le maintien et la consolidation de la paix (CCCPA), en partenariat avec le ministère congolais des Affaires étrangères et coopération internationale et Francophonie de la RD Congo, ainsi que le ministère de l’Environnement et du développement durable.
En présence de Hesham El Mekwad, ambassadeur de la République Arabe d’Egypte à Kinshasa, le directeur général du CCCPA, Seif Kandeel, a exprimé sa sincère gratitude au Gouvernement congolais pour son soutien à cette initiative et pour son accueil chaleureux. Il a remercié également l’ambassadeur égyptien et son équipe pour leur soutien à l’organisation de cette formation.
Début d’une collaboration continue avec la RDC
« Nous croyons fermement que le nexus entre climat, paix et sécurité peut être abordé de manière holistique. Il est essentiel de lui accorder l’importance qu’il mérite afin de l’intégrer dans nos plans d’actions pour garantir la paix et le développement durable dans nos nations », a souligné le directeur général, ajoutant qu’au début de la semaine, la formation a fixé des objectifs clairs pour aborder les questions relatives aux liens entre climat, paix et sécurité, en veillant à ce qu’elle soit, non seulement holistique, mais aussi adaptée à la réalité de la RDC.
Dans le même ordre d’idées, le directeur général a démontré que la formation a commencé par une approche entre climat, paix et sécurité pour, ensuite, se concentrer sur des aspects pratiques.
« Dans la conception de cette formation, nous l’avons spécifiquement adaptée à la RDC, conscients de l’importance cruciale du lien entre climat, paix et sécurité pour votre pays. Ainsi, nous avons veillé à proposer des sessions utiles et substantives, tout en utilisant ce cadre unique pour encourager des discussions significatives entre les participants des deux ministères », a enchaîné le directeur Seif Kandeel.
Et de conclure : « Notre équipe a engagé un dialogue fructueux avec les participants pour comprendre le lien entre climat, paix et sécurité ainsi que ses implications pour la RDC. Un pays qui offre de nombreuses suggestions pour un avenir plus vert et durable… Le centre envisage de collaborer avec la RDC sur d’autres thématiques. Nous espérons que le succès de cette formation marque le début d’une collaboration continue avec le Gouvernement de la RDC, alors que nous cherchons à renforcer un partenariat précieux ».
Urgence d’une approche intégrée
Pour sa part, le secrétaire général aux Affaires étrangères, Coopération internationale et Francophonie du Congo Démocratique, a déclaré, au nom de la vice-ministre qu’il représentait, que cette collaboration fructueuse avec le CCCPA témoigne de l’excellence des relations bilatérales entre la RD Congo et la République Arabe d’Egypte.
Selon ce haut responsable de l’Administration publique, les thèmes abordés lors de cette formation ont été d’une très grande pertinence, parce qu’ils soulignent l’urgence d’une approche intégrée, globale pour relever les défis du 21ème siècle.
« Les participants ont approfondi leur compréhension des liens complexes entre le climat, la paix et la sécurité et ont exploré des solutions innovantes pour renforcer leur résilience collective. Je suis convaincu que les connaissables et les compétences acquises pendant ces 5 jours auront un impact significatif sur nos actions futures. Je souhaite que cette collaboration avec l’Egypte se poursuive et se développe dans les années à venir. Ensemble, nous pouvons renforcer notre coopération multilatérale et contribuer à la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) », a renchéri le secrétaire général.