Le journaliste Bamporiki Chamira s’en va, arme à la main
Partager

Par TSM
C’est dans l’après-midi du samedi 14 décembre 2024 que la nouvelle de la mort de notre confrère, Yvon Bamporiki Chamira, affectueusement appelé « Papa Bamporiki », a été annoncée dans le groupe WhatsApp de la rédaction de La Tempête des Tropiques. Homme de valeur et journaliste hors pair, il a traversé plusieurs générations, travaillant même avec des confrères et consœurs ayant l’âge de ses enfants. Malgré cet écart d’âge, il savait apprécier le travail des autres à sa juste valeur. Avec sa riche expérience, il nous faisait part de ses remarques avec élégance et une simplicité remarquables.
Ouvert d’esprit, Papa Bamporiki n’hésitait pas à nous prodiguer des conseils, tant sur le plan professionnel que social. J’ai particulièrement bénéficié de ses nombreux conseils, car il m’appelait toujours « ma fille » ou « madame », au lieu d’utiliser mon nom.
Il m’a souvent parlé de son expérience professionnelle et de ce qu’il avait accompli pour notre beau métier, le journalisme. Il évoquait régulièrement les multiples avantages acquis, sous l’ère du Président Mobutu, rappelant toujours sa phrase : « je refuse de travailler avec une presse pauvre… ».
L’illustre disparu a toujours signé ses écrits de son nom, sans recourir à un pseudonyme. Son amour pour son métier le poussait à se rendre à la rédaction, même dans un état de santé précaire. Il préférait être sur son lieu de travail que de rester au lit.
Je garde de lui l’image d’un homme non conflictuel, conciliant, discret, et parfois incompris dans son choix de venir travailler, même malade, plutôt que de rester chez lui. En plus de m’encourager à bien assumer ma rubrique « Page de la femme », il m’avait toujours dit : « n’abandonne pas ce métier, même s’il n’a pas assez de moyens, car il requiert un certain prestige. Si je n’étais pas journaliste, j’aurais fini mes jours en prison ».

Repose en paix, Papa Bamporiki Chamira !