Nouveau virage décisif pour la RDC
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Par MKM
Les activités présidentielles menées le samedi 21 décembre et hier dimanche déterminent la suite des événements sur le plan interne et extérieur.
Félix -Antoine Tshisekedi Tshilombo a eu un tête -à- tête avec son homologue Denis Sassou Nguesso. Tenue au Palais présidentiel de Brazzaville, la rencontre n’a pas manqué d’aborder la situation sécuritaire de la sous- région et d’autres défis internationaux. Comme son rejet à tout dialogue direct avec le M 23, supplétif du Rwanda qui fait depuis un temps des yeux doux au régime de Brazzaville.
Le moment est à nouveau propice pour renforcer les liens de collaboration pour la paix entre les deux pays, dont les capitales sont les plus rapprochées du monde. L’engagement pris à Kinshasa lors d’une réunion ministérielle, par le ministre de l’Intérieur du Congo -Brazzaville, de ne pas servir de base arrière, de base militaire ni de pont pour déstabiliser le régime en place à Kinshasa, a figuré dans les échanges.
Dans le même ordre, la visite de travail du Président Félix Tshisekedi hier dimanche à Bujumbura, au Burundi. Les échanges de deux heures entre les deux Chefs d’État ont porté, entre autres, sur les questions de coopération militaire et sécuritaire.
Les Présidents Félix Tshisekedi et Evariste Ndayishimiye ont d’excellentes relations fraternelles qu’ils sont appelés à entretenir pour promouvoir le développement et la stabilité dans la région des Grands -Lacs.
Le même samedi sur place à Kinshasa, c’est un Fatshi très clair par rapport aux préoccupations brûlantes de l’heure en RDC face aux membres de l’Union sacrée à la Cité de l’Union africaine. Il a rappelé toute sa détermination de ne pas négocier avec le M 23 qui n’est autre, pour lui, que le Rwanda déguisé.
En décortiquant aussi son message, il est sur le point de cheminer avec des gens convaincus de servir les intérêts communautaires. Il s’est dit prêt à se séparer des personnages à l’encontre de cette volonté en faveur de la population. Dans ce cas, une nouvelle configuration de la classe politique est possible. Ce n’est pas pour rien qu’il a même lâché en Lingala : » Tokokabwana » ou se séparer en français. L’avenir va éclairer d’un jour nouveau sur cette détermination. La rupture FCC – CACH était précédée d’une prise de position du genre.
Décidément, Fatshi a besoin de parlementaires acquis véritablement à la cause de la RDC pour avancer.
La démarche du samedi dernier intervient dans un contexte où le nouveau commandement militaire met en difficulté le M 23/ AFC et RDF au Grand Nord -Kivu. Mais, à l’extérieur, les Alliés indexés de Kigali ne parlent pas tous le même langage. Le vendredi dernier, l’absence de mention du Rwanda et de son rôle de déstabilisation dans l’Est de la RDC dans la résolution renouvelant le Mandat de la Monusco n’a pas été appréciée par un géant planétaire. Comme pour dire que l’un de trois membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU risque de s’éloigner du camp d’appui à la balkanisation de la RDC.