Exclusion du cacao et du café congolais du marché européen : le Gouvernement rassure la FEC
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Par Marcel Tshishiku
Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo s’est engagé à défendre les intérêts des producteurs et entrepreneurs congolais sur le marché de l’Union Européen. L’exécutif national s’est ainsi prononcé à travers son ministre du Commerce extérieur qui a réagi à la correspondance lui adressée par la Fédération des Entreprises du Congo (FEC).
Dans cette lettre datée du 17 décembre 2024, les opérateurs du secteur économique privé du Congo Démocratique expliquent que les organismes de certification ont notifié le retrait du pays de Lumumba des labels « Fairtrade » et « Bio ».
Selon les entrepreneurs, cette situation découle du refus de l’Union Européenne d’agréer leur demande de conformité, en raison des difficultés rencontrées pour déployer des enquêteurs sur le terrain à cause de l’insécurité persistante.
« Les opérateurs économiques œuvrant dans le secteur d’exportation des cacaos et du café ont été surpris de recevoir des organismes de certification la notification de retrait de la République Démocratique du Congo de la certification +Fairtrade+, d’une part, et d’autre, de la certification +Bio+ (…). Ces organismes avancent le refus de l’Union Européenne d’agréer leur demande de conformité, suite à la difficulté de déploiement des enquêteurs sur le terrain pour cause d’insécurité », indique la missive de la FEC.
« A partir de janvier 2025, ces produits ne seront plus admis comme produits organiques et équitables sur le marché Européen entraînant ainsi plusieurs conséquences économiques et sociales fâcheuses pour la RDC », précise la correspondance publiée par doseco.cd.
Dans cette optique, le ministre Julien Paluku Kahongya a prévu d’organiser un point de presse le 30 décembre 2024, en collaboration avec les ministères de l’Agriculture, de l’Environnement et du Commerce extérieur. À en croire la source, l’objectif sera de clarifier le règlement « zéro déforestation » de l’Union européenne, qui interdit l’importation de produits agricoles issus de sols déforestés. L’autorité ministérielle a rappelé, via son compte X que l’application de ce règlement a été reportée au 30 décembre 2025.