Nouveau rapport du Groupe d’experts de l’ONU sur la RDC : le soutien militaire américain au Rwanda mis à nu !
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Par DMK
En application de la Résolution 2738 prorogeant le mandat du Groupe d’experts de l’ONU sur la République Démocratique du Congo, un rapport à mi-parcours de ces experts a été communiqué le 29 novembre dernier au Comité du Conseil de sécurité créé par la Résolution 1533 qui l’a examiné le 27 décembre 2024.
Ce document publié par le Conseil de Sécurité de l’ONU accable davantage le Rwanda sur le soutien militaire qu’il apporte à la coalition M 23 -AFC (Alliance Fleuve Congo) dans les atrocités et les pillages des minerais dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Le rapport dénonce également la présence d’armes sophistiquées que l’armée rwandaise opérant aux côtés du M 23 reçoit d’une puissance extérieure et qui seraient à la base des avancées de ces rebelles dans certaines localités congolaises.
Une puissance extérieure pointée du doigt !
Selon ce rapport de l’ONU, au moins 3 000 à 4 000 soldats rwandais (RDF) sont restés déployés dans les territoires de Nyiragongo, Rutshuru et Masisi. Ces troupes rwandaises équipées d’armes de pointe ont également soutenu l’avancée du M23 dans le territoire de Walikale, fin octobre 2024 . Au cours de ces opérations, indique le rapport onusien, chaque unité du M23 était supervisée et soutenue par les forces spéciales rwandaises !
Pour les experts de l’ONU, » la conquête de nouveaux territoires n’aurait pas pu se faire sans l’aide de la RDF (troupes rwandaises) qui a dirigé des opérations ciblées et disposait d’armes de haute technologie « .
Le Groupe d’experts affirme continuer de rassembler des preuves sur l’utilisation par le M23 et la RDF de technologies et de matériel militaires sophistiqués. Selon ce Groupe, » la découverte de ces systèmes militaires, clé de la supériorité militaire du M23 et de la RDF, sont une autre preuve du soutien extérieur donné au M23 en violation de l’embargo sur les armes « .
De là à porter un regard très soupçonneux sur les Etats-Unis, il n’y a qu’un pas que plusieurs observateurs de la crise qui sévit à l’Est de la RDC n’hésitent plus à franchir.
Des matériels militaires sophistiqués
Pour en venir aux preuves, le rapport des experts de l’ONU indique que, le 3 mai 2024, des roquettes de 122 mm – armes de secteur non guidées aux effets aveugles, ont été utilisées par la coalition M 23 – RDF dans des zones peuplées. Selon le document, ces roquettes ont été tirées depuis des positions militaires tenues par des soldats des 93e et 109e bataillons de la RDF, près de Karuba, dans le territoire de Masisi, ciblant des positions militaires le long de l’axe Sake-Goma densément peuplé. Cette attaque aveugle, qui fait suite à de nombreuses autres attestées depuis janvier 2024 dans la même région, a fait des blessés et des morts parmi des dizaines de civils dans les camps de déplacés surpeuplés de Mugunga, près de Goma.
A en croire le rapport, les troupes rwandaises opérant ans l’Est de la RDC disposent aussi des missiles guidés Spike. Deux de ces missiles à portée étendue ont frappé, les 10 et 15 juin 2024, la Mission de la SADC en République démocratique du Congo à Mubambiro, et la position conjointe des FARDC et de la société militaire privée Congo Protection, à Kanyamahoro, dans le territoire de Nyiragongo. D’après l’analyse de la trajectoire des missiles et les informations fournies par des témoins oculaires, des sources militaires, les services de renseignement et de sécurité, les deux missiles ont été tirés depuis des zones contrôlées par le M23 et la RDF. Ce type de missile antichar, caractérisé par son double système de guidage (laser et filoguidé), n’a jamais été vu en République Démocratique du Congo et ne fait pas partie de l’arsenal des FARDC.
En application de la Résolution 2738 prorogeant le mandat du Groupe d’experts de l’ONU sur la République Démocratique du Congo, un rapport à mi-parcours de ces experts a été communiqué le 29 novembre dernier au Comité du Conseil de sécurité créé par la Résolution 1533 qui l’a examiné le 27 décembre 2024.
Ce document publié par le Conseil de Sécurité de l’ONU accable davantage le Rwanda sur le soutien militaire qu’il apporte à la coalition M 23 -AFC (Alliance Fleuve Congo) dans les atrocités et les pillages des minerais dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Le rapport dénonce également la présence d’armes sophistiquées que l’armée rwandaise opérant aux côtés du M 23 reçoit d’une puissance extérieure et qui seraient à la base des avancées de ces rebelles dans certaines localités congolaises.
Une puissance extérieure pointée du doigt !
Selon ce rapport de l’ONU, au moins 3 000 à 4 000 soldats rwandais (RDF) sont restés déployés dans les territoires de Nyiragongo, Rutshuru et Masisi. Ces troupes rwandaises équipées d’armes de pointe ont également soutenu l’avancée du M23 dans le territoire de Walikale, fin octobre 2024 . Au cours de ces opérations, indique le rapport onusien, chaque unité du M23 était supervisée et soutenue par les forces spéciales rwandaises !
Pour les experts de l’ONU, » la conquête de nouveaux territoires n’aurait pas pu se faire sans l’aide de la RDF (troupes rwandaises) qui a dirigé des opérations ciblées et disposait d’armes de haute technologie « .
Le Groupe d’experts affirme continuer de rassembler des preuves sur l’utilisation par le M23 et la RDF de technologies et de matériel militaires sophistiqués. Selon ce Groupe, » la découverte de ces systèmes militaires, clé de la supériorité militaire du M23 et de la RDF, sont une autre preuve du soutien extérieur donné au M23 en violation de l’embargo sur les armes « .
De là à porter un regard très soupçonneux sur les Etats-Unis, il n’y a qu’un pas que plusieurs observateurs de la crise qui sévit à l’Est de la RDC n’hésitent plus à franchir.
Des matériels militaires sophistiqués
Pour en venir aux preuves, le rapport des experts de l’ONU indique que, le 3 mai 2024, des roquettes de 122 mm – armes de secteur non guidées aux effets aveugles, ont été utilisées par la coalition M 23 – RDF dans des zones peuplées. Selon le document, ces roquettes ont été tirées depuis des positions militaires tenues par des soldats des 93e et 109e bataillons de la RDF, près de Karuba, dans le territoire de Masisi, ciblant des positions militaires le long de l’axe Sake-Goma densément peuplé. Cette attaque aveugle, qui fait suite à de nombreuses autres attestées depuis janvier 2024 dans la même région, a fait des blessés et des morts parmi des dizaines de civils dans les camps de déplacés surpeuplés de Mugunga, près de Goma.
A en croire le rapport, les troupes rwandaises opérant ans l’Est de la RDC disposent aussi des missiles guidés Spike. Deux de ces missiles à portée étendue ont frappé, les 10 et 15 juin 2024, la Mission de la SADC en République démocratique du Congo à Mubambiro, et la position conjointe des FARDC et de la société militaire privée Congo Protection, à Kanyamahoro, dans le territoire de Nyiragongo. D’après l’analyse de la trajectoire des missiles et les informations fournies par des témoins oculaires, des sources militaires, les services de renseignement et de sécurité, les deux missiles ont été tirés depuis des zones contrôlées par le M23 et la RDF. Ce type de missile antichar, caractérisé par son double système de guidage (laser et filoguidé), n’a jamais été vu en République Démocratique du Congo et ne fait pas partie de l’arsenal des FARDC.
Le rapport brandit également comme preuve des matériels de brouillage et de » spoonfing » dont disposeraient les troupes rwandaises soutenant le M23. Des équipements qui ont permis à ces derniers de perturber, entre fin mai à début août 2024, le Système mondial de localisation (GPS) et les capacités de navigation des aéronefs près des zones contrôlées par le M23 et la RDF. Des actes qui ont touché sans distinction les vols des Nations Unies, les vols humanitaires et commerciaux ainsi que les drones de surveillance .
Le rapport indique par ailleurs que deux systèmes de » spoofing » et de brouillage ont été positionnés sur le territoire rwandais, tandis qu’un troisième a été découvert à Kanyabayonga, au Nord-Kivu, peu après la prise de contrôle de la région par le M23 et la RDF. Le 29 octobre, un drone de la MONUSCO, dont le GPS a été brouillé alors qu’il survolait une zone de combat active, s’est écrasé. Le document précise aussi que peu avant le crash de l’appareil, la coalition AFC-M23 avait averti la MONUSCO de mettre fin à l’utilisation de ces drones.
Les experts de l’ONU concluent en affirmant que le déploiement par la RDF et le M 23 de systèmes de défense aérienne à courte portée et de systèmes de brouillage et de » spoofing » ont permis à ces derniers d’avoir un avantage tactique important sur le terrain des opérations.
Visée expansionniste et pillage des minerais de la RDC
Le rapport des experts de l’ONU reconnaît que l’opération Shujaa, par ses attaques ciblées, a affaibli les Forces démocratiques alliées (ADF), visées par des sanctions, les repoussant dans la province de l’Ituri et dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu). Elle est sortie de ses limites officielles pour poursuivre les cellules des ADF. En représailles, celles-ci s’en sont prises aux civils, enregistrant ainsi en juin le nombre le plus élevé de civils morts. Malgré leurs pertes, les ADF ont fait preuve d’une certaine résilience, amenant à s’interroger sur la capacité de l’opération Shujaa de réduire les menaces pesant sur les civils en République démocratique du Congo
L’un des objectifs que s’est donné le Rwanda en agressant militairement la RDC avec la complicité d’une puissance étrangère, c’est le pillage de minerais stratégiques, notamment le coltan. Pour preuve, le rapport des experts de l’ONU révèle que » la coalition AFC-M23 a pris Rubaya, qui possède la plus grande mine de coltan de la région des Grands Lacs. Elle a mis en place une administration parallèle, qui contrôle les activités minières, le commerce, le transport et l’imposition des minéraux produits. Au moins 150 tonnes de coltan ont été frauduleusement exportées vers le Rwanda et mélangées à la production rwandaise, donnant lieu à la plus grande contamination jamais enregistrée à ce jour des chaînes d’approvisionnement en minéraux dans la région des Grands Lacs » !