Par DMK

Le vent de la mise en place imminente d’un gouvernement d’union nationale telle qu’annoncé par le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo semble déjà donner des insomnies à certains membres de l’exécutif national qui multiplient les manoeuvres pour procéder à des nominations fantaisistes et positionner leurs proches, menaçant ainsi la cohésion nationale.

C’est le cas au ministère de l’Industrie où l’autorité de tutelle vient de surprendre arbitrairement le Directeur général de l’Agence Nationale pour le développement de l’Entrepreneuriat du Congo (ANADEC), M. Godefroy Kizaba.

De sources proches de cette agence, l’on apprend que la suspension pour le moins arbitraire de ce mandataire par le Ministre Louis WATUM viserait à positionner les proches de ce dernier dans différents services sous tutelle.

La cohésion nationale en danger

La suspension précipitée du numéro 1 de l’ANADEC cacherait une volonté de la tutelle de remplacer définitivement le concerné, selon un plan qu’aurait concocté le Ministre LOUIS WATUM, en vue de mettre à sa place une personnalité de son obédience politique. Surtout qu’il dispose du parti ‘‘Action des patriotes pour l’émergence du Congo’’ (APEC) dont des membres pourraient se voir nommer à des postes au sein de certains services du ministère.

La mesure arbitraire prise contre le DG de l’ANADEC passe mal au sein de l’opinion congolaise en général, particulièrement dans l’espace Grand Bandundu. Surtout en cette période sensible de crise sécuritaire que traverse la RDC et que le Chef de l’Etat veut éradiquer en misant sur la cohésion nationale.

A l’ANADEC, cette cohésion nationale est aujourd’hui mise à mal. Car, la suspension du DG se base sur de simples accusations faites par quelques membres du Conseil d’administration, sans donner l’occasion au mandataire de présenter ses moyens de défense. De là à conclure que le Ministre Louis WATUM ne chercherait qu’à assurer son après -lui dans les établissements sous sa tutelle, il y a qu’un pas que n’hésitent plus à franchir les observateurs avisés.

Surtout quand on sait le ministre en question est également en conflit ouvert avec Mme DJENA BASSIALA NLANDU, DGA du Fonds de Promotion de l’Industrie (FPI).

Plusieurs analystes estiment qu’il ne s’agit pas d’une simple coïncidence. Et d’aucuns pensent que le moment est mal choisi par l’autorité de tutelle pour diviser les travailleurs de l’Agence nationale pour le développement de l’Entrepreneuriat du Congo, en prêtant le flanc au clientélisme politique dans un secteur économique..

Le moment est, en tout cas, mal choisi pour inventer des prétextes dans le seul but de se débarrasser de certains mandataires en vue de faire la passe à des proches !

Dans certaines villes comme Bandundu Ville, Kikwit et Idiofa, on apprend que des calicots seraient déjà à l’impression pour dénoncer l’arbitraire et le clientélisme qui règnent depuis quelques jours au ministère de l’Industrie. Il ne serait donc pas étonnant si l’on assiste, un de ces jours, à des marches populaires pour solliciter l’intervention du Chef de l’Etat Félix Antoine TSHISEKEDI. C’est ici l’occasion de rappeler que la commission d’enquête mise sur pied pour vérifier les faits mis à charge du DG suspendu et produire un rapport à présenter au gouvernement est une invention pure et simple. Car, la vérité se trouve ailleurs.

À en croire certaines indiscrétions, depuis sa prise de fonctions, le Ministre de l’industrie Louis Watum s’illustrerait par des conflits d’intérêt avec les gestionnaires des entreprises publiques sous sa tutelle.

Pour mettre fin à cette crise, des voix s’élèvent à l’ANADEC pour exhorter la hiérarchie, notamment notamment la Primature, pour que soit levée la suspension du DG. Car, tout porte à croire que cette mesure cacherait un calcul politique.