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Sénat : la rentrée parlementaire fortement marquée par la situation à l’Est

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Sénat : la rentrée parlementaire fortement marquée par la situation à l’Est

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Par Armando MANANASI

Le président du Sénat Jean-Michel Sama Lukonde a procédé conformément à la loi, à l’ouverture solennelle de la session de mars dans la salle des conférences internationales du palais du peuple, le samedi 15 mars dernier à Kinshasa. Lors de son discours de circonstance fortement marqué par la situation préoccupante à l’Est de la RDC, le speaker de la chambre haute a condamné l’occupation de plusieurs villes et localités par l’armée rwandaise et les exactions commises par ses supplétifs du M23.

Tout en soulignant que ces faits constituent des défis majeurs pour la nation, Sama Lukonde a, cependant, soutenu que les processus de Nairobi et Luanda et tous les autres efforts diplomatiques doivent absolument rétablir les Congolais dans leurs droits quoi qu’il en coûte. «La souveraineté et l’intangibilité des frontières nationales ne sauraient être mises en débat», a précisé l’élu du Haut-Katanga. Argumentant dans la même logique, le président Sama Lukonde a révélé que la défense du territoire congolais est une question de principe et de conscience nationale et dans ce cas, «la RDC ne négociera jamais son intégrité territoriale, quelle que soit la pression extérieure» !

Des défis à relever épinglés !

Dans son speech prononcé devant plusieurs invités de marque notamment la délégation gouvernementale conduite par la Première ministre, Judith Suminwa, des Hauts magistrats , des officiers supérieurs des FARDC et de la PNC ainsi que le corps diplomatique, Sama Lukonde a insisté sur la mise en place urgente, des mesures pour mettre fin à la crise humanitaire et sécuritaire que connaissent actuellement des milliers des vies des Congolais dans le grand Kivu. Outre ces difficultés sociales créées par la guerre injuste menée par le Rwanda via l’AFC/M23, le speaker du sénat est aussi revenu sur des contraintes économiques liées à l’insécurité et au bradage de nos ressources naturelles par des groupes armés soutenus, en hommes et en matériels, par les pays voisins. «Les assignations en recettes, telles qu’attendues, risquent de ne pas être réalisées à la hauteur des indicateurs de l’ambition du pays », a déclaré Sama Lukonde.

Martelant sur la nécessité d’une gestion rigoureuse des finances publiques, Sama a insisté sur la nécessité d’adopter des mesures d’adaptation face aux risques de non-réalisation des recettes attendues. Invitant ainsi le gouvernement Suminwa a tout faire pour relever ces défis liés à la mise en œuvre du budget 2025 dans cette situation où des services d’assiettes fiscales pourraient rencontrer des difficultés à fonctionner normalement et à collecter les recettes prévues.

C’est dans cette optique que l’ancien Premier ministre a plaidé pour une réduction du train de vie des institutions telle que préconisée par le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi tout en indiquant que cette initiative devrait être «l’une des mesures phares» à appliquer d’urgence afin de soutenir l’effort de guerre dans l’Est du pays.

C’est aussi dans cette logique que Sama Lukonde a appelé, devant le bureau de l’Assemblée nationale conduit par son président Vital Kamerhe venu participer à la cérémonie, à un renforcement du contrôle parlementaire sur l’utilisation des fonds publics, notamment ceux destinés aux services de défense et de sécurité qui se battent, au prix de leurs vies, pour la paix et la stabilité dans l’Est mais aussi pour la sauvegarde de l’unité, de l’intégrité de notre territoire ainsi que l’intangibilité de nos frontières.