Par Dieudonné Muaka Dimbi

Le directeur régional de la Regideso/Kongo Central, l’ingénieur Théodore Socrate Kabeya Ngandu, a, au cours d’un entretien avec la presse, le samedi 19 avril 2025, annoncé que la desserte en eau potable à Matadi et dans le reste de la province va bientôt connaître une grande amélioration.
L’annonce de cette nouvelle fait suite à l’acquisition, en procédure d’urgence, d’ici le début du troisième trimestre de l’année en cours, de nouvelles machines en remplacement à celles devenues vétustes à travers les différents centres de traitement d’eau, avec en priorité l’usine de captage installée au bord du fleuve Congo, à Matadi.

Pour rappel, lors de sa prise des fonctions en août 2023, la haute hiérarchie de la Regideso avait demandé au directeur régional d’adhérer à un système de gestion axé sur les résultats et fondé sur trois principaux préalables qui sont: la croissance, la probabilité et le leadership. Théodore Socrate Kabeya Ngandu avait alors hérité d’une situation très difficile. Car, sur les 4 groupes motopompes jadis installés au captage de l’usine fleuve suivant un projet datant de près de 10 ans, un seul est resté en service jusqu’à ce jour. Face à cette situation, il s’est résolu de récupérer progressivement la capacité ancienne de production, pour parvenir à une croissance d’au moins 25% de capacité de la desserte en eau potable pour la ville de Matadi, avant de compter sur les nouvelles machines attendues pour améliorer davantage la capacité. Au terme d’une grande réunion tenue à Kinshasa et laquelle avaient participé tous les dirigeants de cette entreprise, il y a eu la signature, le 25 février dernier, d’un contrat entre la Regideso et le fournisseur.

« Avec cette nouvelle acquisition, l’usine fleuve va bientôt acquérir 4 pompes de haute pression capables d’envoyer de l’eau même très haut, pour se conformer au relief montagneux, rocailleux et accidenté de la ville portuaire de Matadi. Ainsi, la direction régionale pourra stabiliser d’avantage son actuel fonctionnement et faire évoluer les conditions d’approvisionnement par rapport aux années antérieures, a fait savoir l’ingénieur Théodore Socrate Kabeya Ngandu.

Il a toutefois reconnu qu’en dépit de tous les efforts fournis jusqu’à présent, il est encore difficile de satisfaire tous les abonnés de Matadi, même si cette ville dispose de deux usines, notamment celle du fleuve et celle de Mpozo.

Selon l’actuelle direction provinciale de la Regideso, les nouvelles machines acquises redonneront le sourire aux abonnés de Matadi et d’autres coins de la province. Même le problème d’altitude sera résolu, car l’eau potable atteindra facilement même des quartiers élevés tels que : Biwewe, Belvédère, Kimbanguiste, Minkondo et autres, a rassuré le nº1 provincial de la Regideso.

17 milliards de FC de litiges à récupérer auprès des ETD

L’actuelle équipe dirigeante de la Regideso au Kongo Central estime que pour desservir toute la ville de Matadi en eau potable, il faudra aussi recourir aux projets d’investissements nécessitant des moyens financiers conséquents. C’est d’ailleurs l’une des raisons du récent séjour à Matadi d’une délégation de la Banque Mondiale (BM) et de la Banque Allemande (KFW). Cette délégation était venue mener les études de faisabilité pour l’élaboration des projets visant à améliorer la desserte en eau potable. Mais, en attendant, il faut de l’argent liquide pour soulager tant soit peu la population à travers quelques actions en pleine réalisation ainsi que différents projets en cours à travers la province.

Le no 1 provincial de la Regideso a aussi dressé, à l’intention de médias, un bilan à mi-parcours depuis qu’il est aux commandes de cette direction. Ce bilan reprend des acquisitions de terrains et des réalisations telles des forages, adductions, réhabilitation des machines, et autres effectuées a écrit le concours des partenaires tels que AFDC, CTB, Assurep, … dans diverses agglomérations du Kongo Central ( Mfidi-Malele, Inkisi, Mbanza-Ngungu, Kimpese, Kwilu-Ngongo, Kuozi, Lufu, Boma, Tshela, Lukula,….)

Selon le DP Kabeya Ngandu, dans un proche avenir, d,autres agglomerations se verront aussi dotées de nouvelles machines pour stabiliser l’adduction d’eau.
Pour relever tous ces défis, il sollicite l’implication des animateurs des institutions provinciales, en l’occurrence ceux des Entités Territoriales Décentralisées (ETD) parmi lesquelles le gouvernorat, la mairie et les communes de Matadi, afin d’obtenir le payement des litiges qui s’élèvent aujourdhui à 17 milliards de francs congolais, soit près de 6 millions de dollars américains. Car, l’eau c’est la vie, dit-on.