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La loi portant disposition de fermeture et ouverture de la chasse bafouée !

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La loi portant disposition de fermeture et ouverture de la chasse bafouée !

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Par Dieudonné Muaka Dimbi

Les lois réglementant la chasse, bien qu’encore d’application jusqu’à ce jour, sont foulées aux pieds, aussi bien par la population que par ceux-là mêmes qui sont appelés à les protéger. C’est le cas notamment de la loi nº 282-002 du 23 mai 1982, ainsi que de l’arrêté départemental Nº 029/DECNT/CCB/80 du 30 avril 1980, portant disposition de fermeture et d’ouverture de la chasse en République Démocratique du Congo.

Pour rappel, cette loi interdit formellement la chasse aux gibiers à poils et à plumes, pendant toute la période allant du 1er juin au 28 février de chaque année. Cependant, depuis plusieurs années, cette loi bafouée, sans la moindre réaction des tenants du pouvoir de cette province.

Aujourd’hui, il suffit tout simplement de faire la ronde des villages et autres grandes agglomérations du Kongo Central, en l’occurrence ceux relevant de l’ex. District du Bas-Fleuve, pour se rendre à l’évidence. Dans tous ces villages, la chasse se poursuit normalement. Et cette loi ne cesse d’être enfreinte par l’ensemble de la population du Mayumbe, sans pour autant qu’elle ne soit inquiétée.

Pour cette même population, cela fait suite à l’appauvrissement et à l’infertilité de son sol, qui ne donne presque plus le même rendement qu’autrefois. Raison pour laquelle elle s’adonne à la chasse, qu’elle juge beaucoup plus rentable.

A noter que de tous les trois territoires composant l’ex. District du Bas-Fleuve: Seke-Banza, Lukula et Tshela, le premier territoire cité passe pour le maillot jaune en matière de violation de cette législation.

Cela s’explique par le nombre croissant des sites de vente de gibier longeant la route nationale Nº 1 (RN1), plus précisément dans sa partie comprise entre Kinzau-Vuete et Manterne, par où passent aussi régulièrement les autorités provinciales ayant la protection de l’environnement et la conservation de la nature dans leurs attributions.
Ces dernières, au lieu de formuler des remarques à ces chasseurs qui, la journée, se transforment en vendeurs du gibier, notamment en leur expliquant ne serait-ce le bien-fondé de cette loi, préfèrent plutôt acheter le même gibier abattu, en cette période d’interdiction de cette activité.

Ces abus constatés depuis plusieurs années dans le chef des populations paysannes, ne leur disent absolument rien. Alors que de l’avis de plusieurs observateurs avertis, ils devraient plutôt les interpeller!

Face à leur silence jugé de complice par les uns et les autres, d’aucuns souhaiteraient voir l’autorité provinciale initier l’organisation d’un atelier devant mettre autour d’une même table tous les administrateurs de territoires et leurs responsables des services d’environnement, conservation de la nature, eaux et forêts, en vue de leur rappeler certaines notions liées au respect des lois datant de longtemps, pour lesquelles ils n’ont plus de maîtrise et ignorent l’importance.