Par YHR

Kinshasa a annoncé, le samedi 21 juin, la prolongation pour trois mois de la suspension des exportations du le cobalt.
La mesure s’inscrit dans le cadre de la stabilisation du marché international du cobalt, en raison d’une surabondance de l’offre. C’est la deuxième fois cette année que la République Démocratique du Congo gèle ses exportations. Cela, en raison de la forte chute des prix, le minerai bleu se négociant actuellement autour de 33 000 dollars la tonne, contre plus de 80 000 dollars en 2022.

Toutes les formes d’exploitation affectées

Une dépréciation avec des lourdes conséquences. Le cobalt représente à lui seul la principale exportation du pays, jusqu’à 20%.
Toutes les formes d’exploitation sont affectées : industrielle, artisanale, semi-industrielle, ou encore à petite échelle.
L’autorité de régulation des minerais stratégiques, l’Arecoms, affirme qu’elle prendra une nouvelle décision avant la fin de cette période suspensive. Une décision qui pourra prolonger, modifier ou lever l’interdiction.

Reprendre le contrôle de ce marché stratégique

Ce n’est pas la première fois que la RD Congo tente de reprendre le contrôle de ce marché stratégique. Il y a un an, le président de la république, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, parlait déjà d’introduire des quotas d’exportation, afin de faire remonter les cours.
Reste à voir si cette stratégie aura des résultats satisfaisant, avec une demande mondiale en constante évolution, notamment avec l’essor des véhicules électriques, qui reposent massivement sur ce métal.