Des délégués du Gouvernement et de l’AFC/M 23 déjà dans la capitale qatarie pour des discussions jugées décisives

Par DMK

A quelques jours du Sommet devant réunir Félix Tshisekedi et Paul Kagame autour d’une table, à Washington, en présence du Président américain Donald Trump, le Gouvernement congolais entame, à Doha (Qatar), un nouveau round de négociations considéré comme décisif avec les supplétifs de l’armée rwandaise, notamment le M 23 et l’AFC. Ces négociations, qui se déroulent près de deux semaines après la signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda, s’ouvrent alors que la situation dans la partie Est de la RDC reste tendue. Des sources dignes de foi font état de l’arrivée, dans la capitale qatarie, des délégués du Gouvernement congolais et de ceux du mouvement rebelle AFC/M23, pour poursuivre les négociations entamées depuis plusieurs mois.

Parmi ces délégués figurent des ministres, afin de témoigner de l’implication des deux Gouvernements dans ces discussions où des sujets sensibles seront abordés.
La présence des ministres à cette étape de négociations répondrait à une exigence de l’Administration Trump qui tient à voir une paix durable revenir dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Prélude à la rencontre F. Tshisekedi – P. Kagame

Selon certaines indiscrétions, le round de négociation qui s’ouvre à Doha devrait aborder les causes profondes du conflit sévissant depuis trois décennies dans l’Est de la RDC et dans lequel l’implication du Rwanda n’est plus à démontrer.

Le Gouvernement américain, qui pèse de tout son poids pour amener les deux pays de la région des Grands Lacs à taire les armes, espère que ces nouvelles discussions seront concluantes, afin de déboucher sur un cessez-le-feu, et éventuellement la libération des prisonniers.

Le souhait de l’Administration Trump est aussi de voir cet accord intervenir avant la rencontre entre le Chef de l’Etat congolais, Félix Antoine Tshisekedi, et son homologue rwandais, Paul Kagame. Sommet prévu avant la fin du mois de juillet en cours, en présence du Président américain Donald Trump.

Le cessez-le-feu à l’ordre du jour

A en croire des médias présents à Doha, la délégation de l’AFC/M 23, rebelles qui bénéficient du soutien militaire et logistique du Rwanda, serait représentée par un certain Benjamin Mbonimpa qui ferait office de secrétaire exécutif au sein de ce mouvement politico-militaire. Quant à la composition de la délégation envoyée par Kinshasa, des sources sur place font état de la présence de certains membres ayant pris part à la signature de l’accord de paix à Washington.

Dans les milieux diplomatiques qui suivent de près ces négociations, on soutient que la réussite de ce nouveau round de discussions dépendra du respect des engagements pris par les deux parties, à savoir un cessez-le-feu et la libération de prisonniers, entre autres. Un point sur lequel les États-Unis et le Qatar insistent beaucoup.

Le Qatar agirait, dans cette médiation, en complément des efforts africains, avec la collaboration des partenaires régionaux, afin de garantir la convergence vers un même objectif, notamment une paix durable et inclusive, comme le souhaitent les populations meurtries des provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri.

Il sied de rappeler qu’en mai dernier, le Qatar avait présenté aux deux parties un projet d’accord de paix. Document qui aurait subi des modifications lors de précédentes négociations. L’objectif étant de rapprocher les positions des deux parties, en vue d’aboutir à un accord. C’est sans doute à cet exercice difficile que va encore s’adonner le facilitateur à l’occasion de ce nouveau round des discussions.

Les négociations de Doha bénéficient du soutien du gouvernement américain qui, lors de la récente signature de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda, a insisté sur l’implication des gouvernements des deux pays voisins. Cet engagement est d’ailleurs réaffirmé dans l’accord de paix signé le 27 juin dernier à Washington.