Par Dieudonné Muaka Dimbi

L’épidémie de choléra, qui frappe plusieurs provinces de la République Démocratique du Congo, n’épargne pas le Kongo Central. De janvier au 16 août dernier, 92 cas de suspicion de choléra y ont été signalés, dont 12 décès.

La zone de santé de Kimpese est la plus affectée avec 27 cas, suivie de Mbanza-Ngungu (21 cas), Matadi (20 cas) et Muanda (17 cas). Les zones de Nsona-Mpangu et Nzanza comptent chacune 2 cas, tandis que Boma-Mungu, Kwilu-Ngongo et Masa ont chacune enregistré 1 cas.

Parmi ces zones, quatre ont rapporté des décès : Muanda (5), Mbanza-Ngungu (5), Matadi (1) et Nzanza (1). Celui Nzanza est un pasteur de l’agglomération de Mpozo, testé positif et inhumé le 14 août 2025 à Boko 2, conformement aux mesures de biosécurité.

Selon le Dr. Christian Kuzumba, Médecin-chef de zone de santé de Matadi, de tous ces cas suspectés à travers la province, on note déjà 2 guérisons et tous les 78 autres patients sont encore hospitalisés dans des centres de traitement de choléra de leurs zones de santé respectives. Des échantillons, en ce qui concerne ces derniers, ont été envoyés au laboratoire provincial à Matadi pour confirmation.

S’agissant plus précisément de la ville de Matadi, les premiers résultats indiquent une contamination liée surtout aux eaux de la rivière Mumba, affluent de la rivière Mpozo, largement utilisée par une partie de la population locale.

Mesures préventives

Le choléra, dit « maladie des mains sales », se manifeste par des diarrhées aiguës et des vomissements, pouvant entraîner une déshydratation rapide, surtout chez les enfants.
Face à la menace, les autorités politico-administratives, appellent leurs administrés à appliquer strictement les mesures d’hygiène suivantes :

• lavage régulier des mains au savon
• consommation d’eau bouillie
• éviter les aliments crus
• l’imiter les poignets des mains
  Pour leur part, les autorités sanitaires de la province, elles, insistent plutôt sur la vigilance. C’est-à-dire, en cas de diarrhée, il faut immédiatement se rendre dans un centre de santé le plus proche. Elles affirment enfin avoir déjà renforcé les dispositifs de riposte pour limiter la propagation de cette maladie mortelle à travers toute l’étendue du Kongo Central.