Par LM

À Boma, ville portuaire de la province du Kongo-Central, les huit bateaux de pêche commandés par le gouvernement central via le ministère de Pêche et Élevage, restent immobilisés, 45 jours après leur arrivée en République démocratique du Congo.

La population se demande s’il s’agit de bateaux fantômes ou c’était une fausse alerte. Entre-temps, l’insécurité alimentaire continue à battre son plein en RDC. « On nous a menti que les bateaux de pêche sont déjà là. Après, on n’en parle plus.

Si ces bateaux ont été détournés, qu’on nous le dise », commente un conducteur de taxi-moto proche d’un parti politique. « Je me demande s’ils se sont partagés notre argent », renchérit Paul D, tenancier d’une cabine téléphonique.

Et de poursuivre, « Nous voulons voir ces engins nous donner du poisson. Au cas contraire, qu’ils nous rendent notre argent », insiste-t-il.

La population se demande comment un gouvernement doit être incapable d’exploiter ces navires 45 jours après. « Nous voulons voir clair », conclut un enseignant des humanités. Pendant que la RDC ne parle plus de ces bateaux, la population fait face à une forte demande en produits halieutiques.