Par Tantia Sakata

Le Directeur national du Programme National de Santé Mentale (PNSM), Docteur Gédéon Samba Nkanda, a animé une conférence de presse, en préparation de la Journée mondiale de la santé mentale, célébrée chaque année le 10 octobre. Lors de cette rencontre avec la presse, il a souligné que, dans le contexte de la République Démocratique du Congo, la 33ème édition de cette Journée vise à mettre en avant l’apport de la santé mentale dans la recherche de la paix.

C’est pourquoi le thème national est : «Promouvoir la santé mentale et le soutien psychosocial pour une paix durable en RDC» Ce thème sous-entend que « nous devons soigner les esprits pour cultiver la paix. Tant que nous ne ferons pas la promotion de la santé mentale et que nous ne la placerons pas au centre des questions de paix, la paix ne sera pas durable. Si nous souhaitons une paix durable en RDC, nous devons également prendre en compte la promotion de la santé mentale à différents niveaux », a affirmé Dr Gédéon Samba.

Selon lui, toutes les couches de la population sont concernées par cette question, bien que de manière inégale. « Il y a beaucoup de stigmatisation autour de la santé mentale, car beaucoup pensent que c’est uniquement l’affaire des fous. Même moi, lorsque j’ai été nommé en septembre 2012 à la tête de ce programme, j’étais considéré par certains comme le directeur des fous du Centre Neuro-Psycho-Pathologique (CNPP). Or ce n’est pas le cas, l’ignorance tue », a-t-il déploré.

Le Directeur national du PNSM a souligné qu’il est temps de réduire la stigmatisation entourant les problèmes de santé mentale, étant donné que cela concerne tout le monde. « Nous les ignorons, mais nous vivons avec. Il est temps d’être éclairés, de nous sensibiliser et de promouvoir la santé mentale pour le développement et la paix durable en RDC », a déclaré Dr Gédéon Samba Nkanda.

L’homme a signalé que la situation est particulièrement préoccupante en RD Congo concernant le nombre de personnes touchées par des problèmes de santé mentale, compte tenu des facteurs de risque tels que les crises, la guerre et la pauvreté. « Nous concentrons nos efforts uniquement sur la santé physique, mais nous oublions qu’il existe aussi la santé mentale, qui est encore plus importante. Étant donné que nous sommes dans une période de crise sécuritaire et de guerres d’agression, il était cohérent pour nous en RDC de formuler ce thème national », a-t-il martelé. Notons que cette journée sera commémorée sous le thème international : «Accès aux services de santé mentale et soutien psychosocial dans les situations de catastrophes et d’urgence».