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CNDH : certains membres du comité de pilotage désavoués

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CNDH : certains membres du comité de pilotage désavoués

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Droits de l’homme

Depuis la rencontre du 20 décembre 2013 entre les responsables des organisations des droits de l’homme et le président de l’Assemblée Nationale, Aubin Minaku, une agitation est observée au sein des Ongdh au sujet des candidats à proposer au bureau de la Commission Nationale des Droits de l’homme (CNDH).

Le consensus n’étant pas dégagé, les organisations de la société civile de défense et de promotion des droits de l’homme réunies au sein du Collectif des Ongdh de la RDC ont organisé l’élection de deux candidats de la thématique le 3 et 7 Janvier dernier. Scrutin à l’issue duquel Me Richard Bondo Tshibombo et Mme Nathalie Yoka ont été élus par leurs pairs.

Cette élection semble avoir créé quelques fissures au sein des Ongdh où certains ténors n’ont pas bien digéré ce choix.

Pour restaurer l’harmonie et l’entente mutuelle au sein de ces Ongdh, plusieurs réunions stratégies ont été organisées au centre pastoral Lindonge, à Limete.

Mais chacun campe sur sa position. Une grande franche de la société civile soutenait le ticket Bondo-Nathalie Yoka compte tenu de leurs expériences dans le domaine des droits de l’homme, étant donné que la CNDH est un organe consultatif.

Au cours d’une déclaration faite vendredi dernier au Centre Pastoral Lindonge, plus d’une cinquantaine des Ongdh ont réaffirmé leur choix sur le ticket Richard Bondo -Nathalie Yoka.

Pour ces ONGDH,la loi organique n° 13/011 du 21 mars 2013 portant institution, organisation et fonctionnement de la Commission Nationale des Droits de l’Homme est claire et détermine les règles du jeu sur la désignation des délégués.

Trois semaines avant, ces Ongdh avaient déposé au bureau de l’Assemblée Nationale une aide-mémoire pour permettre au bureau dirigé par Aubin Minaku de ne pas aller au-delà de ses prérogatives en respectant les dispositions de la loi organique portant création et composition de la CNDH.

Un regard rapide sur les Principes de Paris et la loi organique de la CNDH relève que l’implication de l’Assemblée nationale est un atout donné à cette institution pour le respect strict des critères de désignation des membres de la Commission, singulièrement la compétence, la crédibilité, l’expertise et la bonne moralité outre la passion pour le Congo.

Les mêmes organisations qui se sont retrouvées au Centre Pastoral Lindonge ont désavoué quelques membres du comité de suivi, pour être allés au-delà de leur mandat en se permettant d’établir un PV de non conciliation alors le choix a été déjà porté sur Me Richard Bondo et Nathalie Yoka.

Une institution purement démocratie et citoyenne

Censé être à l’abri des querelles Majorité-Opposition, le CNDH a la particularité de ne puiser que dans les huit composantes de la Société civile conformément à l’article 14 de loi organique n° 13/011 du 21 mars 2013 portant institution , organisation et fonctionnement de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, à savoir, les Ongdh, Ordres professionnels, Syndicats, Universitaires, Confessions religieuses, Personnes vivant avec handicap, ONG Droits spécifiques de la femme et Personnes vivant avec Vih/sida.

En tant qu’institution d’appui à la démocratie, à l’instar de la CENI et du CSAC, le CNDH doit être animé par une personnalité forte, crédible, compétente, notoirement connue comme défenseur des droits de l’Homme au plan national et international, un patriote ayant la passion du Congo et capable de faire rayonner l’image de la République Démocratique du Congo.

Le souci de l’équilibre national dans le partage des responsabilités recommande aussi l’observance rigoureuse de l’article 13 de la Constitution par rapport au choix de la personnalité devant animer le CNDH.

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