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Après les tueries, pillages et autres destructions méchantes de biens à Kinshasa : Le temps est à l’établissement des responsabilités !

Analyses FORUM La Tempête des Tropiques

Après les tueries, pillages et autres destructions méchantes de biens à Kinshasa : Le temps est à l’établissement des responsabilités !

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Mais qui poursuivra les puissants barons du régime ayant joué des rôles déterminants dans ces forfaits ?

Les tueries, pillages, destructions méchantes de biens et autres graves atteintes aux droits humains survenus à Kinshasa le lundi 19 et mardi 20 septembre 2016 continuent à faire couler encre et salive.

De nombreuses personnalités politiques du pays et de l’étranger ont eu à s’exprimer sur l’extrême gravité des faits et gestes constatés au cours de ces deux jours funestes tantôt pour les condamner, tantôt pour exiger des sanctions exemplaires à l’endroit de leurs présumés auteurs !

Au nombre des déclarations faites par lesdites personnalités politiques du pays, figure en bonne place celle du président de la République sortant de la RDC Joseph Kabila qui a promis tout son soutien à l’action du pouvoir judiciaire afin que les auteurs des actes déplorés en répondent entièrement ! Voilà qui est dit, mais dans quelle mesure ce pouvoir pourrait agir efficacement tant qu’il subirait les influences du régime dont il est le bras séculier ?

De là, on peut se rapporter aux inquiétudes exprimées déjà par de nombreux Congolais qui considèrent que les milieux d’un pouvoir ont déjà désigné des boucs émissaires auxquels ils   veulent faire porter l’entière responsabilité des faits infractionnels constatés à Kinshasa.

D’après certaines sources, l’enquête est terminée, et il ne reste plus aux cours et tribunaux que de formaliser la démarche consistant à amener en prison les prétendus auteurs desdits faits infractionnels et, ce, sans autre forme de procès !

Plusieurs Congolais de la diaspora n’ont pas tort d’avoir conclu l’affaire dans cette direction là car ce n’est pas la première fois que la justice en RDC est instrumentalisée par le régime politique en place pour donner raison à ceux qui ont tort, vice et versa.

Dans la même cause, on entend s’élever des voix qui mettent en garde ledit régime. Celui-ci serait tenté, semble-t-il, d’aller vite en besogne en fabriquant des coupables issus des rangs de l’Opposition afin de mettre à l’abri des poursuites les sommités de la Majorité présidentielle sur lesquelles pèsent pourtant de lourdes présomptions de culpabilité en rapport avec les assassinats et autres crimes comparables commis dans la capitale au cours de deux jours noirs précités !

On pense généralement que les voix qui se font entendre sur cette longueur d’ondes ont été très loin dans leur analyse de la situation qui va dans la même direction suivie par les penseurs de forces politiques et sociales acquises au changement.

Ces derniers, contrairement aux membres de la famille politique à laquelle appartient Joseph Kabila, exigent la conduite d’une enquête indépendante et la traduction des présumés coupables devant une juridiction internationale. Si tel n’est pas le cas, qui poursuivrait les puissants barons du régime de Kinshasa ayant manifestement joué des rôles déterminants dans les innommables forfaits de lundi 19 et mardi 20 derniers dans la capitale congolaise ?

Le temps est bel et bien à l’établissement des responsabilités à la lumière d’une enquête minutieusement menée par des experts neutres et d’un jugement rendu par une instance judiciaire non inféodée à la cause des hommes et des femmes au pouvoir dans le pays !

” Seul un Congo en paix peut garantir la stabilité de la région (de Grands lacs dont fait partie la RDC) et du continent “, a déclaré Joseph Kabila, au cours de son allocation radiotélévisée de mercredi dernier.

Or, tout le monde sait que les responsabilités de la RDC sont en train de réunir elles-mêmes des conditions qui risquent d’embraser le pays afin de justifier leur maintien au pouvoir en se rendant mécaniquement indispensables, si pas incontournables, aux yeux de la communauté internationale. Un peu comme l’histoire du voleur qui crie au voleur !

Par Bamporiki Chamira

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