Une forte agitation hier à l’UNIKIN
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Les Vuvuzelas et des coups de sifflet ont retenti hier mercredi 18 octobre 2017 à l’Université de Kinshasa (Unikin) où des étudiants ont manifesté leur colère face aux déclarations de Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), qui a sollicité publiquement une rallonge de 504 jours supplémentaires, à dater de l’enrôlement du dernier électeur, pour organiser les élections en République démocratique du Congo. Conformément à l’Accord de la Saint Sylvestre, les élections devraient se tenir au plus tard le 31 décembre 2017. Les étudiants jugent « insupportable » le délai fixé par Nangaa.
« On en a assez de ce régime », expliquait un des manifestants. « Il ne respecte rien, il n’y a rien à attendre, si ce n’est la mort. Cette manifestation est une première, on ne va plus s’arrêter tant que Kabila restera au pouvoir. », tançaient les étudiants visiblement déçus de la manière dont le pays est dirigé. Pour eux, les déclarations de Nangaa sont une manœuvre pour torpiller la démocratie et ainsi prolonger le régime de Joseph Kabila. Les étudiants de l’Unikin ne comptent pas en rester-là.
Ils promettent de poursuivre les manifestations dans les heures qui suivent. Les échauffourées entre les manifestants et les hommes en uniforme venus en intervention ont fait quelques blessés et plusieurs cas d’arrestation des étudiants par les éléments de la police. Mais la situation était redevenue calme après cette tension observée hier à la colline inspirée. Le secrétaire général académique minimise cet incident en soutenant que les étudiants étaient mécontents à cause de la coupure du courant électrique.
Si ce n’est que cela la cause, alors ils seront obligés de secouer tous les jours l’université, car les coupures du courant, ils en souffrent tous les jours, comme partout ailleurs à Kinshasa. D’ailleurs, les calicots brandis pendant les troubles en disent plus. Des inscriptions y couchées sont hostiles au régime en place.
Par GKM