Enseignement supérieur et universitaire : Chasse à l’homme et népotisme se portent bien au CIDEP!
Partager

Un climat de terreur caractérisé par une chasse à l’homme, le népotisme et l’exclusion règne actuellement au CIDEP, après la nomination d’un nouveau comité de gestion à la tête de cette institution d’enseignement supérieur et universitaire par le ministre de l’ESU.
Cette situation justifierait ainsi les inquiétudes que la délégation syndicale sortante avait déjà soumises à l’autorité de tutelle, lors d’une audience que le ministre Steve Mbikayi avait accordée le 02 mai 2018 au collectif des scientifiques de cette institution, en présence de Mme la Secrétaire générale à l’ESU.
Pour preuve, deux mois seulement après la nomination d’un nouveau comité de gestion à la tête du CIDEP, la personne qui assume désormais la fonction de Secrétaire administratif et financier au sein de cette institution vient de procéder à la mise en place de quelques cadres de commandement, en violation de la procédure requise par le vade-mecum (chapitre XV, pt 3) stipulant que les « autorités académiques nouvellement installées ne peuvent procéder à une nouvelle mise en place du personnel de leur établissement que six mois au moins après leur installation ».
Les échos provenant de cet établissement indiquent aussi que les agents du CIDEP/Kinshasa et ceux du CIDEP/Kikwit qui, pour une raison ou une autre, n’ont pas pris part au contrôle physique initié par la nouvelle équipe dirigeante, ont été révoqués. Acte que la délégation syndicale sortante du CIDEP considère d’office comme une violation flagrante du statut des agents de l’ESU, dès lors qu’aucune action disciplinaire n’a été préalablement ouverte à charge des agents concernés.
Chasse à l’homme et traitement discriminatoire des dossiers
En lieu et place d’une action disciplinaire, les agents ainsi présentés à tort comme des déserteurs par le nouveau comité de gestion ont été rapidement remplacés par de nouvelles unités récemment engagées par la nouvelle équipe dirigeante du CIDEP !
A Kinshasa comme à Kikwit, les agents victimes de cette révocation abusive crient au scandale et exigent de rentrer dans leurs droits. Et des syndicalistes alertés par les agents victimes de ces abus ont vite fait d’écrire au ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire pour solliciter son arbitrage sur ce dossier sulfureux, tout en réservant copies à Mme la Secrétaire Générale à l’ESU, au Secrétaire général du CIDEP, et même à l’Agence Nationale de Renseignements (ANR) !
Une correspondance que le président de la délégation syndicale sortante (actuellement sous la menace d’une révocation) a réussi à faire parvenir au ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire et qui dénonce aussi l’exclusion de tous les agents dont les noms figuraient sur la liste de demande de titularisation aux postes de commandement du ministère de tutelle.
Cette demande est conforme aux statuts stipulant que les propositions de promotion des agents des services spécialisés sont envoyées directement au ministre.
Après que cette demande soit demeurée sans suite, le nouveau Comité de gestion du CIDEP vient de faire parvenir au ministre une nouvelle demande de titularisation, tout en excluant les agents qui avaient été proposés par le Comité de gestion sortant. La nouvelle liste introduite, apprend-t-on, reprendrait uniquement les agents qui ont soutenu le nouveau Comité de gestion du CIDEP, alors que certains de ces agents ne répondent nullement aux critères prévus par l’article 111 des statuts du personnel de l’ESU.
Le même traitement discriminatoire est déploré pour les agents pris comme unités de remplacement à l’époque de l’ancien comité de gestion. Les dossiers de ces agents sont systématiquement écartés. Par ailleurs, pour avoir eu à contester la nomination du nouveau comité de gestion dans sa lettre du 02 mai 2018, le délégué syndical Bekelenge Benkema (agent du CIDEP depuis 1993) a été défenestré et est actuellement sous la menace d’une révocation.
En outre, le nouveau Comité de gestion semble justifier la purge actuelle par le fait que l’effectif du CIDEP serait pléthorique. Curieusement, en l’espace de trois mois, la nouvelle équipe dirigeante a déjà recruté plus de 80 personnes dans le but de remplacer les agents déjà payés, mais pris à l’époque comme unités de remplacement !
Face à tous ces abus et contradictions, les agents du CIDEP qui sont dans le viseur de la nouvelle équipe dirigeante exhortent le ministre de l’ESU, autorité de tutelle, à faire respecter les textes normatifs et réglementaires relatifs à la gestion académique, administrative, patrimoniale et financière.
Ils invitent aussi le ministre Steve Mbikayi à faire diligenter une enquête par les inspecteurs de l’ESU, en vue d’examiner les deux listes de titularisation des agents de commandement du CIDEP. Ils attendent aussi du ministre son implication pour faire réhabiliter M. Ima comme président de l’Intersyndicale du CIDEP, et pour faire réintégrer les agents injustement révoqués par le nouveau Comité de gestion.
Par DMK