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A travers son 1er rapport post Kabila : JED appelle à des réformes urgentes pour renforcer la sécurité des journalistes

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A travers son 1er rapport post Kabila : JED appelle à des réformes urgentes pour renforcer la sécurité des journalistes

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L’organisation a dénombré au moins 85 cas d’attaques diverses contre les chevaliers
de la plume et les médias en RDC
Par GKM

«Il est temps de passer aux actes pour en finir avec les années de la prédation de la liberté de la presse», est le message lancé, en substance, par Journaliste en danger (JED) à l’occasion de la publication de son rapport annuel sur l’état de la liberté de la presse en RD Congo.
Ce rapport, intitulé: «Nouvelle ère pour la liberté de la presse en RDC…», a été publié en marge de la célébration, le 2 Novembre dernier, de la «Journée pour la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes».

C’est un premier rapport rendu public depuis la fin du régime Kabila, et l’arrivée au pouvoir du Président Félix Antoine Tshisekedi. Ainsi, l’organisation JED dénombre, à travers ce document, au moins 85 cas d’attaques diverses contre les journalistes et les médias.
Selon les statistiques, JED a répertorié 41 cas de censures. Il s’agit notamment de la fermeture des médias, la confiscation des matériels des journalistes ou des médias, etc.

JED a aussi signalé 28 cas d’agressions physiques, de maltraitance ou des menaces directes ou indirectes exercées sur les professionnels des médias dans l’exercice de leur profession ou à cause de celle-ci. JED a recensé également 16 cas d’arrestations ou de détentions des journalistes pendant des périodes plus ou moins longues, ainsi que l’arrestation de plusieurs journalistes.

violation de la liberté de la presse en baisse par rapport aux années précédentes

Comparativement aux années précédentes, la période de 2017 à 2018, où JED avait enregistré à chaque année plus de 121 cas de violations de la liberté de la presse, l’année 2019  connait une baisse quantitative des 36 cas, soit une diminution d’environ 29%. La baisse la plus significative de cas de violation de la liberté de la presse a été observée dans le nombre des arrestations des journalistes.

Cette baisse de 54 cas en 2018 à 16 cas en 2019, soit une diminution d’environ 70 %. Tandis que le nombre de cas de censure ou fermeture des médias a augmenté en passant de 37 à 41 cas. Toujours dans son rapport, JED s’inquiète du nombre toujours élevé des cas des menaces et d’agressions physiques contre les journalistes dans l’exercice de leur métier. Les chiffres sont de 30 cas d’agressions pour 2018, et 28 cas des menaces ou d’agressions des journalistes pour 2019.

Afin d’améliorer l’environnement global de travail des journalistes en RDC, JED demande instamment au nouveau pouvoir en RDC d’opérer des changements radicaux, qui s’imposent aussi bien sur le plan législatif que sur le plan de la protection physique des journalistes. Cela à travers la réforme du cadre légal répressif en consacrant la dépénalisation des délits de presse afin que les journalistes puissent exercer sereinement et librement leur indispensable rôle de quatrième pouvoir.
JED plaide également pour la mise en place d’un mécanisme national de protection des journalistes doté des moyens et des relais dans les différentes institutions afin que les exactions commises contre les professionnels du secteur ne restent pas impunis.

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