Type de recherche

Suite à la pluie d’hier à Kinshasa : 41 morts officiellement enregistrés et importants dégâts matériels

A la une Environnement La Tempête des Tropiques SOCIETE

Suite à la pluie d’hier à Kinshasa : 41 morts officiellement enregistrés et importants dégâts matériels

Partager

Depuis le début de la saison des pluies, de très fortes pluies s’abattent sur la ville de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, causant de nombreux  dégâts tant humains que  matériels. Ainsi, la précipitation  qui s’est abattue dans la nuit de lundi 25 au mardi 26 novembre 2019 a causé la désolation dans certaines familles. Selon une garde malade internée aux Cliniques universitaires de Kinshasa, des corps ont été acheminés à la morgue. Et d’ajouter ” nous avons appris que toute une famille serait tuée suite à l’écroulement de leur maison. Alors que dans un autre ménage, seul un fils a été sauvé “.

Cette triste réalité est malheureusement vécue dans plusieurs quartiers de la ville-province de Kinshasa, particulièrement dans des sites érosifs, où parfois plusieurs membres d’une seule famille trouvent la mort. Des sources concordantes font état  de décès dans beaucoup de quartiers de la capitale. A Masanga-Mbila à Mont-Ngafula, une maison s’est écroulée, tuant ainsi cinq personnes d’une même famille, à l’exception de la mère et d’un enfant, grâce au secours des voisins. Malheureusement, certains de ceux qui sont venus assister à  l’événement ont été ensevelis suite au glissement de terrain.  Mais il y a des personnes qui ont été déterrées, rapporte un témoin sur la toile. Les populations riveraines comme celles de Kisenso  ,Matete, Limete ont aussi enregistré des dégâts.

L’avenue Université coupée en deux

En outre, certaines infrastructures routières ont été endommagées. Il s’agit notamment de l’avenue Université, qui est coupée en deux entre les arrêts Trinité et Molimo-Santu. Des usagers de cette route ne savent plus maintenant parvenir jusqu’à l’intendance. Les autorités de la ville sont appelées donc à agir d’urgence, afin d’empêcher la dégradation de la situation.

La coupure de ce tronçon très fréquentée  par les étudiants de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) et les élèves de l’école du Mont-Amba devrait attirer l’attention des autorités compétentes dans le but de sauver la situation. ” Je crains que le transport puisse devenir, de plus en plus, difficile pour atteindre l’UNIKIN. Nous serons tous obligés d’emprunter la seule route qui reste avec tout ce qui a comme embouteillages “, a déclaré un étudiant de troisième graduat en Biologie.

Pour rappel, l’avenue de l’Université a été récemment réhabilitée dans le cadre de Programme d’urgence de 100 jours du chef de l’Etat. La pluie vient encore de donner un travail de plus à l’exécutif national censé décaisser d’autres moyens financiers pour la rendre de nouveau accessible. Le Président Félix Tshisekedi qui était accompagné de son épouse et du Dircab Vital Kamhere a constaté le dégât et promis de vite s’investir pour rétablir la situation de cette artère conduisant  l’Unikin jouxtant le CREN.

Visite du vice-gouverneur de la ville

Dans le souci de palper la réalité sur terrain, le vice-gouverneur de la ville-province de Kinshasa, Néron Mbungu, a sillonné dans quelques quartiers ayant été touchés. Des ses propres yeux, le numéro deux de la ville, a constaté plusieurs dégâts causés par la pluie, y compris des pertes matérielles et en vies humaines.

Le Vice-gouverneur Mbungu a fait également savoir que le rapport de sa tournée sera présenté au premier ministre de manière urgente pour qu’une réponse soit apportée avant qu’une autre pluie ne s’abatte sur la capitale. Dans la commune de Lemba, il a fait état des érosions, des débordements des eaux et des morts, avant de signifier que plusieurs familles ont été touchées. Cependant, il dit avoir enregistré 10 corps aux quartiers Mbanza-Lemba et Livulu.

” Les jeunes nous ont dit qu’il y a d’autres corps dans les érosions, nous leur avons donné les moyens pour qu’ils les ramènent à la surface. Partout où nous avons trouvé deuil, nous avons donné les moyens aux bourgmestres afin d’amener les corps à la morgue. Nous avons également donné les moyens pour les blessés afin qu’ils se rendent dans des centres médicaux, sous la supervision des bourgmestres “, a déclaré Néron Mbungu à l’actualité.cd.

Par ailleurs, le vice-gouverneur a notamment signalé qu’il y a des routes qui ont coupées dans les communes des Lemba (Kindele), Selembao et Ngaliema où une femme est morte avec son enfant, rapporte la même source. En plus des inondations étaient observées dans la commune de Limete avec le débordement de la rivière N’Djili, précisément dans les quartiers Mososo, Ndanu et Sokopao, où un enfant a été électrocuté, a dit le vice-gouverneur de Kinshasa.

Pour lui, la ville de Kinshasa est en danger, raison pour laquelle, une solution urgente doit être trouvée sinon la ville risquerait de déplorer d’autres décès et dégâts matériels si rien n’est fait. Son rapport, a-t-il annoncé, sera également sur la table du Chef de l’Etat parce que l’urgence s’impose.

Le bilan risque de s’alourdir

Il convient de souligner que presque toutes les communes de la capitale ont payé les frais de cette grande pluie. Jusque-là aucun bilan définitif n’a été donné, bien que l’hôtel de ville ait annoncé un chiffre des 41 morts. Le bilan risque de s’alourdir, du moment où certains corps seraient encore sous les décombres.

Avec une population estimée à plus de 10 millions, la ville de Kinshasa connait une croissance démographique spectaculaire, des maisons sont construites anarchiquement ayant occasionné un désordre qui ne dit pas son nom dans le secteur de l’urbanisme. Par conséquence, le quartier Ndanu est aussi victime des inondations, à cause de ces constructions anarchiques. C’est ainsi qu’après de fortes pluies, le quartier se trouve enclavé, et les habitants en arrive à utiliser des  pirogues (200 Fc la course) pour atteindre l’autre rive de la rivière N’Djili. Parfois, il fallait attendre des heures afin de trouver une place dans une pirogue, étant donné que tout le monde y recourt.

Par Tantia Sakata

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *