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Tensions à Lubumbashi : qui tire les ficelles ?

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Tensions à Lubumbashi : qui tire les ficelles ?

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Gédéon Kyungu indexé et soupçonné d’être à la base de l’insécurité prévalant dans cette partie du pays
Par GKM

Un climat d’insécurité sans pareil sévit depuis quelques jours à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga,  où il ne se passe pas un jour sans que des attaques, vols à main armée, et cambriolages  … ne soient signalés. A cela s’ajoute le retour des appels à la haine tribale contre les Kasaïens  vivant dans cette partie du pays.  Une source basée dans la région fustige le climat de terreur qui règne dans la ville et pointe l’instrumentalisation  de l’ancien chef rebelle Gédéon Kyungu Mutanga, qui serait utilisé par certaines personnalités politiques originaires du Haut-Katanga pour s’attaquer aux Kasaïens.

Face à cette manipulation condamnable, les auteurs de ces actes doivent répondre de leurs actes devant la justice. Car, cela constitue une violation très grave de la Constitution qui prône l’unité des Congolais, sans distinction de tribus ou de provinces.

Climat délétère

L’indifférence des autorités provinciales du Haut-Katanga face au climat délétère prévalant dans la région est mal perçue par une grande partie de la population de Lubumbashi,  qui accuse leurs gouvernants d’être en complicité avec les auteurs de l’insécurité.   Pour éviter le pire, les dispositions ont été prises par les autorités compétentes au niveau national. Car, la force reste à la loi.

C’est pourquoi même la marche qui était prévue hier mardi pour protester contre l’insécurité dans la ville, a été finalement interdite.  A Lubumbashi, certaines organisations de la société civile de défense et de promotion des droits de l’homme ainsi que  certaines personnalités politiques, parmi lesquelles  le Bâtonnier Jean-Claude Muyambo Kyassa, appellent la Justice congolaise à arrêter et à incarcérer l’ancien seigneur de guerre Gédéon Kyungu et d’enquêter sur son implication en rapport avec les tensions dans cette partie du pays.

Gédéon Kyungu, un récidiviste

Condamné à la peine de mort en 2010 pour crimes contre l’humanité, mouvement insurrectionnel et terrorisme,  l’ex-seigneur de guerre Gédéon Kyungu avait réussi à s’évader de la prison. Curieusement, cet homme dont la place devrait se trouver à la Cour pénale internationale de Justice basée à la Haye pour ses multiples crimes et atrocités, continue à être t libre et n’a jamais été inquiété.  A Lubumbashi, Gédéon Kyungu  est actuellement soupçonné  d’alimenter les groupes de bandits qui sèment la mort et la désolation au sein de la population. Kinshasa est appelé  à engager des procédures judiciaires relatives aux crimes présumés commis depuis l’évasion de Gédéon  Kyungu en 2011.

Halte à l’impunité

Kyungu Mutanga, alias « Gédéon », était à la tête d’un groupe maï-maï Bakata Katanga pendant la deuxième guerre du Congo (1998-2003), mais il avait refusé de rendre les armes.  Arrêté, l’homme  avait été condamné à mort en mars 2009 pour « crimes de guerre, crimes contre l’humanité, mouvement insurrectionnel et terrorisme ». Il avait été incarcéré dans le Haut-Katanga dans une prison de haute sécurité dont il s’était évadé en septembre 2011, à la faveur d’une attaque menée avec des moyens militaires très importants.

Tout cela, c’était durant le règne de l’ancien président de la république, Joseph Kabila. Aujourd’hui, au nom de la fin de l’impunité en RDC réclamée par la communauté internationale, particulièrement les partenaires de la RDC, Gédéon Kyungu doit répondre de ses actes. Idem pour tous les tireurs de ficelles qui se cachent derrière ce malfrat.

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