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Contreseing : un silence inquiétant de Sylvestre Ilunga

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Contreseing : un silence inquiétant de Sylvestre Ilunga

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Il n’a pipé mot au cours du dernier Conseil des ministres. Son porte- parole a été entendu le même jour par les services sur la déclaration en provenance de la Primature contre les ordonnances présidentielles de nominations au sein de la Magistrature et de l’Armée
Par MKM

Le compte-rendu du 41ème Conseil des ministres tenu le vendredi 24 juillet était sérieusement attendu, du fait que l’opinion cherchait en savoir davantage sur la réaction du Premier ministre par rapport au contreseing du Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, sur les ordonnances de nominations au sein de la Magistrature et de l’Armée ainsi que dans certains établissements publics.

Documents rendus publics à son absence à Kinshasa, des choses ont été dites à son endroit. Une déclaration a été même lue pendant qu’il est déjà de retour dans la capitale par celui qui se présente comme Porte-parole de la Primature. Second acte irrespectueux du genre, après celui du 27 juin lors de l’interpellation de l’ancien Vice-premier ministre de la Justice et Garde des sceaux.

Des témoignages concordant affirment que le Premier Ministre a laissé entendre au cours du Conseil des ministres n’avoir rien à ajouter. Pour lui, le Président de la République qui était dans le bon avait déjà tout dit. Sylvestre Ilunga Ilunkamba répondit ainsi à la sollicitation de Gilbert Kankonde Malamba qui a profité de l’intermède du Président de la République demandant s’il y a quelque chose à dire.

A la préoccupation du Vice-Premier ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires coutumières, «voici le moment de tirer au clair et expliquer comment fonctionne le Gouvernement», le Premier Ministre n’a pas étanché la soif de l’assistance. Alors que la veille sa famille politique, le Front Commun pour le Congo (FCC) en a fait son affaire contre les ordonnances présidentielles de nomination au sein de la Magistrature et des FARDC. Ce, à travers une marche à Kinshasa et dans certaines villes de la capitale.

Quelques jours auparavant, cette plateforme a sorti une déclaration au vitriol renforçant davantage la méfiance entre les coalisés. Le FCC et le Cap pour le changement (CACH) n’ont jamais partagé la même vision de la gestion de la chose publique, le premier attaché à la continuité et le second résolument pour la métamorphose de la société.

Une autre déclaration du Porte-parole de la Primature se trouva en circulation le même jour que celle en provenance de PROCOCKI, le QG du FCC. Des observateurs avertis de la scène politique ont indiqué la même origine de ces deux documents au contenu identique. On en saura davantage un jour après le passage du Porte-Parole de la Primature entre les mains des experts en filature le vendredi 24 juillet.

Toutefois au FCC, ceux qui gardent leur lucidité ne sont pas dans cette logique inutilement guerrière. L’Armée et la Magistrature sont exclusivement au service de la Nation et non à celui des individus. Elles ne sont nullement concernées par le partage des responsabilités selon les tendances politiques. S’étant rendu compte peut-être de l’interprétation malheureuse du contreseing par sa famille politique, le Premier ministre Ilunga Ilunkamba s’est réservé de se lancer dans des opérations improductives. L’acte posé par Gilbert Kankonde n’a rien d’illégal. Le Premier ministre appelé à ouvrir le bon œil au lieu de se laisser entraîner dans des dossiers sales qui ne font que s’accumuler.

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