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Au nom de la transparence exigée par le FMI : Un audit permet à la BCC de découvrir une trentaine de sous-comptes créditeurs !

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Au nom de la transparence exigée par le FMI : Un audit permet à la BCC de découvrir une trentaine de sous-comptes créditeurs !

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Par DMK

La Banque Centrale du Congo (BCC) vient de marquer, à sa manière, une rupture avec le passé en publiant, sur son site internet, l’audit de ses états financiers au 31 décembre 2019.Cet audit, apprend-on, a été réalisé pour la première fois par le cabinet d’audit Deloitte.

Pour la BCC, en se pliant à cet exercice, il s’agit de répondre positivement à une des exigence du Fonds Monétaire International (FMI), qui demande plus de transparence à la RDC avant le lancement des négociations pour un nouveau programme d’assistance..

Selon ce rapport d’audit, le compte général du Trésor était alarmant au 31 décembre 2019.
Paradoxalement, ce rapport a permis à la haute Direction de la Banque Centrale de découvrir l’existence d’une trentaine de sous-comptes créditeurs, et qui auraient pu servir à combler ce déficit. C’est le cas, par exemple, du cous-compte intitulé ” Appui budgétaire Union européenne ” et sur lequel dorment plus de 50 millions de dollars, alors que le dernier appui de l’Union européenne (qui était à peu près de ce montant) remonte à 2010 !

La découverte de ces sous-comptes ne peut que susciter certaines interrogations susceptibles d’orienter la réforme tant réclamée dans le secteur des finances publiques de la République Démocratique du Congo. Surtout quand on sait que la plupart de ces sous-comptes (cas de celui du Sommet de la Francophonie qui s’est tenu en 2012) auraient dû être soldés depuis longtemps.

L’audit réalisé par la BCC sur ses états financiers de 2019 a également permis à l’institut d’émission d’avoir une idée réelle sur le nombre de créanciers qui recourent à l’expertise de l’Hôtel des monnaies en matière d’impression des documents spéciaux. Parmi ces créanciers figurent certains ministères, comme celui de l’Enseignement primaire, des fonds publics comme le Fonds de promotion de l’Industrie (FPI), ou encore deux provinces dont celle riche du Haut-Katanga.

Autre révélation du rapport d’audit : au 31 décembre 2019, la BCC avait aussi des dizaines de millions de dollars logés dans certaines banques commerciales, comme Afriland et la BGFI – des banques assez controversées. Elle devait pourtant rapatrier plus encore d’autres banques sur demande du FMI pour renflouer les réserves de change.

Le document indique aussi que la Banque centrale congolaise s’est endettée auprès de petits pays comme le Rwanda (pour un peu plus d’un million de dollars), et le Burundi (pour plus de 4 millions), sans qu’on sache depuis quand ces dettes ont été contractées.
Pour rappel, le rapport publié par la BCC répond à une demande du Fonds monétaire international, comme préalable au lancement des négociations en vue d’un véritable programme d’assistance.

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