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L’exploitation artisanale du cobalt en RDC en voie d’encadrement par l’industrie

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L’exploitation artisanale du cobalt en RDC en voie d’encadrement par l’industrie

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1 500 mineurs congolais de douze coopératives artisanales, sur 36 sites miniers autour de Kolwezi doivent recevoir une formation financée par des géants mondiaux de l’économie
Par YHR

Les grands acheteurs ou utilisateurs de cobalt s’impliquent pour tenter d’encadrer l’extraction artisanale en République Démocratique du Congo. Selon rfi.fr, il s’agit pour eux de transformer cette filière, le plus souvent informelle et illégale, souvent associée au travail des enfants ou à des conditions de travail déplorables et à de nombreux accidents faute de contrôle et d’équipements et par ailleurs plus ou moins contrôlée par des groupes armés et autres intérêts criminels.

Dernière initiative en date, le géant suisse du négoce Trafigura vient de signer un accord avec l’Entreprise générale du cobalt, une émanation de l’Etat congolais créée en février 2020, ayant pour mission d’acheter la production informelle. Le négociant suisse de métaux s’engage à financer l’amélioration des conditions de travail des mineurs artisanaux, à leur fournir équipements et protection. Six zones d’extraction contrôlées seront créées au Katanga, avec des stations d’achats de minerai.

Un QR code devrait garantir l’origine du métal au client final. Chez les industriels utilisateurs de cobalt, les initiatives s’annoncent aussi. Le constructeur étasunien du véhicule électrique Tesla, propriété du fantasque entrepreneur Elon Musk, a rejoint l’« Alliance pour un cobalt équitable » (« Fair Cobalt Alliance »), menée par un géant de l’industrie minière au Congo, le Suisse Glencore, avec huit autres partenaires de l’industrie électronique.

Une autre initiative menée par l’agence allemande de coopération, « Cobalt pour le développement », associe le géant allemand de la chimie BASF et de l’automobile BMW, avec l’étasunien Google et le fabricant coréen de batteries Samsung Electronics et SDI. Le programme prévoit de former dans un premier temps 1 500 mineurs congolais de douze coopératives artisanales, sur 36 sites miniers autour de Kolwezi.

Le constructeur allemand Volkswagen, qui refusait jusqu’à présent de s’approvisionner en cobalt des mines artisanales congolaises pour ses batteries électriques, pour des raisons de réputation, vient de rejoindre le mouvement. C’est la démonstration que l’industrie, pour assurer sa révolution numérique et énergétique, préfère mettre le nez dans la chaîne d’approvisionnement plutôt que de se passer des plus grandes réserves de cobalt au monde détenues par la RDC, où plus de 10% de la production provient de mines artisanales.

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