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15 février 2021-19 mars 2021, Sama Lukonde : 32 jours sans Gouvernement

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15 février 2021-19 mars 2021, Sama Lukonde : 32 jours sans Gouvernement

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Le successeur de Sylvestre Ilunga Ilunkamba fait face aux pesanteurs politiques qui l’empêchent de placer les ministres selon la vision du Chef de l’Etat. Pourtant, un critérium bien défini sert de référence dans la formation de cette équipe que la population attend avec impatience
Par LM

Le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, totalise aujourd’hui 32 jours sans mettre en place le Gouvernement de l’Union sacrée de la Nation. Nommé le 15 février dernier, le successeur de Sylvestre Ilunga Ilunkamba fait face aux pesanteurs politiques qui l’empêchent de placer les ministres selon la vision du Chef de l’Etat. Pourtant, un critérium bien défini sert de référence dans la formation de cette équipe que la population attend avec impatience.

Par exemple, Sama Lukonde aurait refusé tous les candidats ministres qui siègent déjà au Parlement. Il a parfaitement raison, car ces derniers exercent déjà un travail pour lequel le peuple les a élus. Les chefs des partis et regroupements politiques n’ont qu’à proposer des personnes autres que des députés nationaux, provinciaux ou sénateurs.

Mais déjà, apprend-t-on, plusieurs députés nationaux ont piqué une crise de colère après avoir appris qu’ils n’étaient pas éligibles au Gouvernement. ” C’est nous les artisans du déboulonnement de Mabunda à l’Assemblée nationale, et du basculement de la majorité du côté de l’Union sacrée de la Nation. S’il ose faire ça, il nous trouvera sur son chemin “, préviennent-ils, sans honte. Alors que Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo était bien clair en créant cette plateforme, après la dissolution de la coalition FCC-CACH : ” il n’est pas question d’adhérer à l’Union sacrée de la Nation pour des postes “.

Quant au Chef de l’Etat, ceux qui ont pillé la République démocratique du Congo, en appauvrissant la population, ne peuvent pas faire partie du gouvernement. Ce critère écarte également plusieurs assoiffés du pouvoir, qui exercent de hautes fonctions politiques pour des besoins égoïstes.

D’autres candidats, qui remplissent certains critères, souffrent de l’aspect moralité. Cités dans plusieurs dossiers de détournements des deniers publics, cela les disqualifie automatiquement. D’ailleurs, le nouveau locataire de la Primature a, en outre, insisté que les membres du gouvernement des ” Warriors ” aient un casier judiciaire vierge.

On comprend dès lors pourquoi, selon des sources, le locataire du Palais de la Nation aurait rejeté la première mouture lui présentée par le chef de l’exécutif national. Car truffée de criminels économiques et de certaines têtes indignes de confiance. D’autres regroupements politiques dénoncent déjà le partage non équitable des postes de responsabilité au sein du gouvernement. ” Nous ne pouvons pas nous contenter des miettes, au regard de notre politique “, avancent-ils, alors que ce critère de poids politique n’est pas de nature à favoriser le développement de la République démocratique du Congo.

Surtout que plusieurs regroupements ou personnalités n’ayant pas de poids politique, regorgent néanmoins des compétences. C’est ça le plus important. C’est dans cette logique que l’on parle, depuis un temps, de l’aspect ” Solidarité ” dans la formation du gouvernement. C’est-à-dire, réserver quelques portefeuilles à certaines personnes compétentes mais qui manquent de poids politique.

Mais il existe une autre catégorie de ceux qui tiennent à se retrouver dans cette équipe en gestation. Il s’agit de quelques membres du Gouvernement Ilunkamba qui se battent bec et ongles pour, soit garder leurs fauteuils, soit être permutés. Bref, ils veulent être reconduits.

Malheureusement pour eux, le Chef de l’Etat avait lui-même reconnu que le bilan de ce gouvernement était négatif.
En somme, le peuple veut voir de nouvelles têtes piloter l’exécutif national, avec aux commandes Sama Lukonde. ” Pas question de noms qui énervent, ceux-là même qui ont détruit ce pays, mais bizarrement, ont toujours été nommés ministres “. Les Congolais ont vomi ceux qui se servent au lieu de servir, et d’autres qui obéissent aux impératifs de leurs formations politiques plutôt qu’à l’action du gouvernement imprimée par le Président de la République.

Avec la dissolution de la coalition FCC-CACH, on ne pouvait pas imaginer que certains membres de l’Union sacrée de la Nation soient à la base d’un quelconque blocage dans des initiatives de cette plateforme. Car, en se constituant obstacle de la sortie de l’exécutif central, c’est le peuple que l’on pénalise.